Dark Mentality...!

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Titre Bref description
La ruelle mal�fique Un des premiers texte de ma composition, il n'a pas de fin et n'en aura peut-�tre jamais, mais qui sait..! Court a lire, il laisse place a l'imagination...
Le fardeau Indisponible pour l'instant...;�)
L'auto destruction Une br�ve nouvelle inachev�e qui raconte le tourment d'un jeune homme au prise avec un esprit tourment�...!
Un loup-garou avis� L'histoire d'un garou qui s'imaginait vivre dans un monde simple. Son r�veil sera brutal quand il croisera, le n�ant...!
Le condamn� Une entit�e immortelle est condamn� a vivre �ternellement, a-t-elle un but..?
La naissance d'un ange Ce bref r�cit donne un aper�u du pass� de l'ange de l'�volution. Cette ange est un des perso principal de la seule histoire a avoir jamais �t� termin� par moi. Il s'agit du "Sablier du temps". Simplement une petite chronique de cette saga de trois volets. Cette histoire n'apparait �videmment pas sur cette page, mais s'il vous viens l'envie de la lire, �crivez-moi, je verrai ce que je peux faire...;�)
Roomn, un d�mon, plusieurs pass�... Une autre chronique ayant un rapport directe avec "le sablier du temps". Celle-ci donne un survol du pass� de Roomn, le seigneur des d�mons, o� a-t-il commenc�? Quand la haine s'est-elle manifest� en lui pour la premi�re fois. d'o� lui vient cette haine naturelle pour le dieu de l'�volution, son ennemi de toujours?
Receuil p�le-m�le..?� Quelques petites histoires ayant indirectement rapport aux deux derni�res...!


balle qui a la bougeote balle qui a la bougeote


Dans cette ruelle des plus obscures, rien ne se passait jamais ou du moins, personne n'y portait attention. Personne n'y r�dait, mis � part les animaux errants, mais quelque chose s'y passait quelque part dans l'ombre � l'insu des gens. Des rumeurs plus effrayantes les unes que les autres disaient que des cr�atures y r�daient, encore l�, ce n'�tait que de stupides rumeurs. Les gens cherchent toujours une explication a ce qu'il ne comprenne pas. Depuis pr�s de deux semaines, m�me les forces de l'ordre d�tournaient le regard et d�glutissaient en entendant seulement le nom de cette �trange ruelle.

Mais pour que vous compreniez, je vais commencer par vous expliquer ce qui s'est pass� ce fameux soir du 8 juillet. Alors, et seulement alors, vous l'�viterez aussi...

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* *

*

Tout commen�a en fait vers dix-neuf heures. D�fectueux comme d'habitude, les lampadaires dispensaient une lumi�re quasi inexistante. Le peu de gens qui traversaient la ruelle le faisait tr�s rapidement, sans s'arr�ter, comme tout le monde dans les coins obscurs, j'imagine. Le soleil brillait toujours sur la ville, mais l'obscurit� commen�ait � poindre o� les �difices se faisaient nombreux. Peu fr�quent� d'avance, l'endroit en question �tait sombre, trop sombre. Il �tait de plus facile � �viter, deux p�t�s de maison seulement la s�paraient d'un vaste boulevard o� mille et une enseignes au n�on illuminaient tel en plein jour. Mais revenons � nos moutons. Vers dix neuf heures trente ce soir-l�, les lampadaires, malgr� leurs d�fectuosit�s, s'allum�rent, attirant du coup quelques curieux. Un bruit �trange vibrait de chaque poteau illumin�, comme m� par une force �trange. De la dizaine de personnes sur les lieux, la plupart en d�duisirent que la ville avait finalement d�cid� de r�par� les lumi�res du carr�. Mais l'un d'eux y voyait autre chose, quelque chose de vraiment affreux �tait imminent. Sans savoir ce que c'�tait, il d�cida d'examin� les lieux. Ce qui �clairait la ruelle ce n'�tait pas de l'�lectricit�. Une fois seul, examinant de plus pr�s le ph�nom�ne, il d�couvrit qu'il avait raison. Les c�bles avaient �t� sectionn�s, aucun courant ne pouvait se rendre jusque l�, c'�tait certain !

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Au fur et a mesure qu'il s'engouffrait dans l'endroit, son c?ur battait la chamade, d'�trange sentiment lui venait � l'esprit, la haine et la dissension, des sentiments qu'il avait toujours ignor�. Il se for�a a continu� en gardant la t�te froide, tout ceci �tait anormal. Le silence �tait complet, a part le cillement neutre des sources de lumi�re. En tout, dans cette ruelle, dix lampadaires �clairaient de cette lueur �clatante. Donc, au beau milieu de son chemin, il bascula dans l'obscurit�. Il s'arr�ta et v�rifia ceux qui �taient �teint, rien d'anormale. Marc, parce que tel �tait son nom, d�cida qu'il valait mieux aller raconter ce qu'il avait vu aux autorit�s. Il fit mine de faire marche arri�re quand a son grand �tonnement, il remarqua qu'il �tait plong� dans le noir, des deux cot�s, aucune lumi�re, m�me au loin n'�tait visible. Mais le cillement continuait, et ressemblait maintenant a un vague �cho, l'�cho d'une vibration. Comme celle que l'on entend lorsqu'on se trouve pr�s d'un transformateur ou d'une centrale hydro�lectrique!

Marc rebroussait chemin pour se rendre � un t�l�phone public quand la vibration se fit plus forte, plus clair, comme le grondement d'un monstre quelconque. Il en avait maintenant des frissons, cet endroit lui donnait la chair de poule, pourtant, il passait par-l� tous les soirs en revenant de son travail. Jamais de toute sa vie il n'avait �t� si nerveux, si apeur�. L'�clairage de cette ruelle n'avait jamais, du moins, du plus loin qu'il se souvienne, fonctionn�. Et maintenant qu'il revenait sur ses pas, les t�n�bres s'�paississaient. Bient�t, il ne vit plus rien devant lui, pourtant, il avan�ait depuis plus d'une demi-heure. Comment pouvait-on se perdre dans une ruelle, a cette hauteur, du moins le croyait-il. Marc aurait d� entendre le vacarme de la rue voisine, mais rien a part un grondement de plus en plus sinistre ne se faisait entendre. Il s'arr�ta pour se calmer, ferma les yeux et inspira � fond. Il alluma une cigarette, geste enti�rement machinal. Il s'appr�tait � reprendre son chemin quand, a son plus grand soulagement, le grondement cessa. Marc aspira une longue bouff�e, comme pour se donn� du courage et continua. La m�me obscurit� oppressante s'�tendait sur son chemin, � pr�sent, m�me le sol sur lequel il marchait n'�tait plus visible. Son soulagement ne dura pas, un bruit attira son attention sur sa droite, puis un instant plus tard sur la gauche. Nerveux, il regarda partout, en vain. De grosses gouttes de sueur suintaient maintenant sur son visage imberbe, il �tait bl�me et ses grands yeux verts avaient l'�clat terroris� que l'on ne voit que dans les films d'horreur. Des rats, essaya-t-il de se convaincre. Mais trop de myst�re avaient aiguis� son imagination depuis ces quarante-cinq minutes infernales. Qu'est-ce qu'il lui avait prit d'all� fouiner ?

Les pires pens�es lui venaient � l'esprit, il se voyait d�j� mort, d�vor� par une b�te monstrueuse issue de son imagination. D'autres bruits attir�rent son attention, le faisant paniquer davantage. Rien, encore rien. Il jeta son m�got et se for�a, encore un fois � �tre rationnel, mais comment pouvait-il rester rationnel apr�s s'�tre perdu dans un endroit si restreint, d'avoir perdu la vue, enfin pas tout � fait, mais il n'y voyait quand m�me plus rien. En temps normal, cette ruelle, il la traversait en � peine cinq minutes. Et maintenant voil� o� il en �tait?

La parano�a prit le dessus. Il se dit que mieux valait pour lui d'attir� l'attention de quelqu'un, forc�ment on l'entendrait. Alors il cria, s'�poumona pendant quelques instant qui lui parurent dur� une �ternit�. Mais au fait, quelle heure �tait-il ? Il jeta un coup d'?il a sa montre, elle �tait arr�t�, elle indiquait dix-neuf heures trente. D�cid�ment, il n'y comprenait plus rien. R�vait-il ? Vaguement Marc souhaitait qu'il en soit ainsi. Mais tout avait l'air si r�el qu'en fait, il ne pouvait s'en convaincre. Alors il resta l�, sans bouger, attentif au moindre son. La notion du temps lui faisait d�finitivement d�faut, depuis combien de temps �tait-il l� ? Une voix le fit sursauter, son c?ur cessa presque de battre :

- Tu te demandes ce qui se passe, n'est-ce pas ? Demanda la voix venue de nulle part, en tout cas, il ne voyait personne.

- Qui �tes-vous ? �tes-vous responsable de ceci ? Pourquoi je sens le sol sous mes pieds mais je ne le vois pas ? Il aurait pos� des multitudes d'autres questions si la voix ne l'avait pas coup�, d'un ton presque moqueur :

- C'est la fin du monde jeune homme, peut-�tre, hehehee? et elle s'�teignit comme elle �tait venue. Marc �tait abasourdi, mais surtout d�sesp�r�. Il perdit conscience, ses nerfs n'en pouvaient plus?

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* *

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Il n'y avait qu'une chose qu'Arold d�testait, les faibles. Quand il avait vu cet homme, ce Marc qui frisait la folie, il avait �t� tent� de l'aider. Mais en le voyant s'�vanouir comme une mauviette, il avait eu envie de l'abandonner � son sort. Depuis le d�but, il l'avait observ�, sa curiosit� faisant plier la peur, il l'avait peut-�tre m�me admir�. Mais son apparition l'avait fait craquer, dommage, s'�tait-il dit. M�me apr�s, quand il eu perdu connaissance, le mage l'observa. Ses yeux �tincelaient, tel deux �toiles brillant au firmament de sa chevelure d'un indescriptible noir, d'un noir n�ant. Cet �tre myst�rieux paraissait �g� de trente ans au moins, mais en v�rit�, il arpentait les mondes depuis plusieurs si�cles. En ce qui concerne Marc, il aurait pu lui mentir, le rassur�. Lui dire que son calvaire se terminerait, qu'il en sortirait indemne, mais pourquoi mentir. Quel profit en tirerait-il ? C'est pour cette raison qu'il avait si peu parl�. Et quand l'homme s'�tait �vanoui, sa nature l'emporta, cet homme �tait intrigant, il devait absolument savoir qui il �tait. Arold se dirigea vers le corps et l'observa attentivement. Marc agonisait, il murmurait, des suppliques s�rement. Le mage colla son oreille a sa bouche et �couta. L'homme r�p�tait sans cesse la m�me chose. Le magicien se releva pr�cipitamment, comme prit de peur. Mais un mince sourire per�a son visage de marbre quand il dit :

- Ne t'inqui�te plus, je t'emm�ne ! Regardant autour de lui pour v�rifi� inutilement s'ils �taient seuls, il l'empoigna d'une main sans effort apparent et parti. Quand il se dirigea droit devant lui, l'obscurit� lui ouvrit ses bras? ? et les referma derri�re lui...

* *

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Comme a leurs habitudes, Judith et Daniel, mari� depuis peu, marchaient le long des rues main dans la main. Rien n'aurait pu les pr�parer � ce qu'ils allaient voir. Le tumulte des boulevards se taisait lentement sur leurs chemins tandis qu'ils �changeaient un bais� fougueux. Se serrant l'un contre l'autre, ils �taient juste devant la ruelle. Judith ouvrit les yeux sur le m�me spectacle �trange que Marc. Sauf que maintenant, il n'y avait plus de lueur rouge dans les lampadaires. Des t�n�bres semblaient envelopp�e l'endroit, elle ne pouvait m�me pas voir les lumi�res de la rue suivante. C'est � ce moment qu'elle le vit, qu'elle vit le corps gisant de Marc par terre. �carquillant les yeux elle se d�gagea en vitesse de sa douce moiti� et cria :

- Vite, appel de l'aide ! Et elle courut vers l'homme qui avait besoin d'aide. Plus elle approchait, plus les t�n�bres de la ruelle lui donnaient des frissons, mais l'adr�naline �tait plus forte. Elle �tait infirmi�re, alors elle devait venir en aide a cet homme s'il n'�tait pas trop tard. Daniel n'avait pas pos� de question et s'�tait empress�e de t�l�phon� l'ambulance a partir de son cellulaire. Malgr� une interf�rence inexplicable, il rejoint le service d'urgence et donna les renseignements n�cessaires. Il n'avait toujours pas pos� les yeux sur les t�n�bres, mais transpirait � grosse goutte malgr� la brise fra�che. Rangeant son t�l�phone portatif, il s'empressa de rejoindre Judith qui �tait � genoux a cot� de Marc. A l'instant o� ses yeux remarqu�rent le n�ant, il eut un frisson, il ne put s'emp�cher de sombr� dans une terreur sans nom. Qui sait ce qu'il avait vu, il l'avait vu. Daniel tomba par terre, mais ses yeux vides demeur�rent fix� sur les t�n�bres angoissantes, effrayantes.

Judith ne remarqua pas tout de suite que Daniel aurait d� �tre l�. Le jeune homme a demi conscient marmonnait quelque chose, cela lui prenait tout son attention. V�rifiant son �tat, elle ne d�couvrit aucune blessure, mais l'homme d�lirait et ses paroles rassurantes n'avaient aucun effet. TEMPUS... Souffla-t-il, d'un ton suppliant. LE COMMENCEMENT DE LA FIN... Continua-t-il, mais ses mots n'en �taient pas, Judith ne pouvait pas comprendre que ce qu'elle entendait, c'�tait les pens�e de Marc. Il respirait bruyamment, sa vie ne semblait pas en danger, mais il n'�tait pas vraiment l�. Elle lui parlait, mais il ne r�agissait pas au son de sa voix. Lorsque la sir�ne de l'ambulance se fit entendre, elle jeta un coup d'?il aux alentours et fut imm�diatement alert�e par l'absence de Daniel. Puis son regard tomba sur lui, il �tait par terre et avait le regard braqu� sur la ruelle. Judith ne l'avait jamais vu ainsi, mais il semblait �tre dans le m�me �tat que Marc. D�laissant Marc, elle couru vers son mari, les secours arriv�rent � ce moment. Comme instinctivement, elle �vita de regard� dans la direction de la ruelle. Lorsque les ambulanciers descendirent de leur v�hicule, elle leur pointa Marc et resta aupr�s de Daniel. Il n'y avait rien qu'elle pouvait faire et elle le savait, ils �taient tous deux catatoniques. Une voiture de patrouille se gara pr�s d'elle et un policier dans la trentaine en sorti. Jetant un bref coup d'?il pour �valu� la situation, il se dirigea vers Judith, les ambulanciers v�rifiaient maintenant les signes vitaux de Daniel. Judith fumait nerveusement une cigarette, maintenant que l'adr�naline �tait retomb�e, aucune explication valable ne lui venait en t�te. Qu'est-ce qui venait de se pass� ? Un instant, elle marchait en compagnie de l'amour de sa vie, et l'instant suivant, il �tait dans le coma les yeux ouverts ! L'agent l'approcha et dit :

- Est-ce vous qui avez log� cet appel, mlle ? Judith ne leva m�me pas les yeux avant de dire :

- Non c'est mon copain, l� ! De sa main tremblante, elle pointa Daniel, que les ambulanciers venaient d'install� sur une civi�re. L'agent nota ce d�tail dans son bloc note et demanda :

- Vous allez bien ? Que s'est-il pass� ? Judith leva alors les yeux vers le policier, des larmes mouillaient ses joues et elle semblait profond�ment traumatis�e. D'un geste, il fit signe � l'ambulancier le plus proche, mais elle lan�a :

- Vous ne voulez pas le savoir. Son regard allait de droit a gauche, ses yeux exorbit�s �taient inject�s de sang, ses l�vres bleuissaient.

- Calmez-vous, mlle ?

- La ruelle... Ne la regard� pas... Partez et ne vous retournez pas... Le ton de sa voix �tait terrifiant, la folie se lisait maintenant dans son regard. Elle tira la derni�re bouff�e de sa cigarette et la jeta. L'agent arr�ta d'�crire et observa la femme avec plus d'attention, il �tait �vident qu'un drame avait eu lieu. Pour �vit� de la contrari�, il ne posa pas son regard en direction de la ruelle.

- Pourquoi ? Dites-moi ? Insista-t-il, se rapprochant, ignorant le silence nouveau. Les gyrophares �taient toujours visibles, mais il n'y avait plus personne. S'il s'�tait retourn�, il aurait vu deux ambulanciers par terre a cot� des civi�res.

- Parce que vous en mourrez...

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� Par Patrick Fournier, tout droit r�serv�

2000 ChaOs production

Indisponible pour l'instant...;�(


1

�? Il marchait, c'�tait tout ce qu'il faisait. Il ignorait sa destination, en avait-il vraiment une? V�tu de noir de pied en cape, Dave (parce que c'�tait bien son nom) portait un blouson de cuir de la m�me couleur. Ses cheveux d'un reflet bleut� �taient aussi noire et �taient tir� vers l'arri�re. Son pas r�solu et son allure t�n�breuse en disaient long sur lui ou les gens se trompaient-ils? Son regard �tait camoufl� a demi par des lunette de soleil d'un bleu clair et ses cheveux mi long �taient maintenu par une petite queue de cheval. Fendant la foule, le jeune homme foudroyait ceux qu'il croisait d'un regard mena�ant, cela l'amusait. Peut-�tre cherchait-il quelqu'un ou quelque chose, l'�vidence �tait qu'il n'en savait rien, mais s'il voyait, il saurait et il en �tait persuad�. Dave avait une imagination d�bordante, il croyait au vampire et au autre chose surnaturel et cela l'attirait si intens�ment qu'aucune co�ncidence n'existait a ses yeux. Dans ses temps libres, lui et sa compagne, sa douce, ils s'adonnaient a la magie noire et cela transparaissait dans son apparence, bien qu'il y soit pour quelque chose, son regard rayonnait toujours de ce qu'il croyait �tre du charisme. Il fendait donc la foule, il �tait midi environ et il y avait foule sur la place ou il se trouvait. Une musique assourdissante le suivait, son baladeur �tait a fond et tout ceux qu'il le croisait ne pouvait �viter de le remarqu�, aussi irrit� qu'ils pouvaient l'�tre de cette musique de fou. La plus pars semblait troubl�, d'autre montrait une curiosit� �vidente de ce jeune homme de belle apparence et au verbe d'un gentleman d'o� transparaissait tant de malice. A son cou, un pendentif repr�sentant le pentacle invers� �tait bien en �vidence, peu de gens savaient ce que repr�sentait vraiment ce symbole. Une all�geance a la magie noire et au satanisme. Investi de rituels r�p�t�s plusieurs fois, ce m�daillon portant la frappe du diable lui avait servi plus d'une fois a r�pandre la discorde et le mal, ou le croyait-il seulement? Si seulement il avait ce signe dont il r�vait tant, il ne souhaitait pas de preuve, les co�ncidences r�p�t� de ces derniers jours le prouvaient amplement a ses yeux. Plut�t un signe de pr�sence invisible, le monde de l'ombre le passionnait plus qu'il ne l'aurait avou�, m�me si ses compagnons de travail, ainsi que tout ceux qu'il connaissait le consid�rait comme (bizarre, morbide) �trangement attirant. Dave n'�tait pas comme les autres, tout le monde savait cela, il avait une imagination d�bordante, et quand il se baladait ainsi, ce n'�tait pas lui qui foudroyait ces gens, c'�tait (L'AUTRE). Perdu dans ses pens�es, il ne pouvait se voir lui-m�me, �voluant parmi ces gens, dis normaux, et se rendre compte de l'int�r�t qu'il suscitait. Cela faisait maintenant deux heures qu'il se baladait, effrayant les un, intrigant les autres et il �tait toujours insatisfait de lui-m�me. Sa promenade dans le centre ville de Montr�al dura environ trois heures, elle se termina de fa�on impromptue car la faiblesse physique de Dave l'emp�chaient de faire ce qu'il voulait. Son charme personnel �tait vite encombr� de son handicape physique. Il souffrait de mot de dos, ce qui affectait idem ses jambes et ses pieds, une longue marche ne lui �tait pas recommand�e, mais il aimait bien se promen�, alors il s'en foutait pas mal jusqu'� ce que �a devienne insupportable, auquel cas il rentrait chez lui. Sa muse, son amour �tait tout pour lui, semblable a lui en certain point, ils �taient fait l'un pour l'autre, une chance, car qui voudrait d'un tel illumin� pour partag� son existence. Sa journ�e avait �t� infructueuse, il ne savait pourquoi, mais son but n'�tait pas atteint, il lui fallait interrog� les esprits pour conna�tre la voie a suivre. Dave se dirigea alors vers le m�tro, bien r�solu de trouv� une solution a son probl�me, mais il ne s'y rendit jamais. A deux cent m�tres environ de sa destination, Dave �voluait sur une petite avenue de style industriel. Ne faisait pas trop attention a son entourage, il avan�ait d'un pas qui se voulaient r�solu. La musique �tait toujours a fond dans ses oreilles, Rob Zombies. Une voiture ralentit a son approche, Dave ne la remarqua pas tout de suite, mais lorsqu'il la vit, et LE vit, ce vieux cro�ton lui adress� la parole, il vit l� une opportunit� de plus pour s'amus� un peu plus au d�pends des autre. Il s'approcha et stoppa son baladeur, les oreilles lui cillaient presque. L'automobile �tait de marque Honda accord, d'un gris argent� et en �tat pitoyable, la rouille l'usait de partout. Le vieil homme avait lui les cheveux gris, le visage assez bien conserv� et son regard d'un vert vif semblait per�ant. Coulant un regard �trange a Dave, il demanda:

- Ou vas-tu? Dave resta tout d'abord surprit, mais n'en laissa rien para�tre, ensuite il se fit la remarque qu'il ne s'attendait pas du tout a �a. Peut-�tre que cet homme lui demandait son chemin, mais �a? O� voulait-il en venir? L'autre prit la rel�ve.

- Que veux-tu au juste? Son ton �tait brusque, vibrant et son regard vide d'expression a travers ses verres bleut�s.

- Je ne veux que t'aider? Fut la seule r�ponse du vieillard. Vieux cochon, se dit Dave mentalement, mais l'autre n'eut pas la m�me r�action. Les choses sont rarement ce qu'elles semblent �tre, aussi laissa-t-il sa curiosit� d�cid�e. Il ouvrit la porti�re, un grincement se fit entendre, et prit place sur le si�ge passager. Il ne dit rien, se contentant d'affich� une attitude confiante, le vieux sembla s'en content� puisqu'il d�marra sans un mot. Quelques p�t�s de maison plus loin, le Honda accord gris argent s'engageait sur le boulevard jouxtant le parc industriel, toujours le silence. D'un regard furtif, L'autre examina le chauffeur des pieds a la t�te, le vieux ne remarqua rien ou ne le laissa pas para�tre. Mais qu'�tait donc ce vieil imb�cile pour ainsi offrir � quelqu'un comme Dave de l'emmener. Le vieux con ne lui avait toujours pas demand� o� il allait, bien oui, mais il ne voulait pas vraiment le savoir. Que voulait-il, la question restait pour l'instant un myst�re total. L'autre avait toujours le contr�le. Ce vieux d�bile doit forc�ment vouloir quelque chose, se dit-il mentalement, plein d'appr�hension, il s'en doutait pas mal.

- Je veux dire? Vraiment? Continua Dave dans un souffle. Quand le chauffeur lui r�pondit, il ne tourna pas la t�te.

- Toi, se contenta de dire le vieux, comme si cela r�pondait a toute les questions. D�cid�ment, il ne savait pas a qui il avait affaire.

- Et apr�s, tu n'es pas le seul! R�pliqua Dave, sous le coup d'une intuition subite.

- Je m'en doutes, relan�a le vieux, d'un timbre neutre, mais il ne regardait toujours pas. Dave t�ta furtivement sa poche, sa lame de rasoir y �tait toujours, ce contact le rassura quelque peu. La peur n'avait rien a voir, c'�tait juste qu'il voulait �tre pr�t a toute �ventualit�.

- O� on va?

- O� veux-tu aller?

- Ce n'est qu'apr�s tout ce chemin que tu le demandes?

- Ne t'inqui�tes pas, je te ram�nerai? apr�s? Le vieux semblait se l�ch� les babines, une de ses mains se porta sur la cuisse de Dave, tel un �tau, ce vieux cro�ton �tait plus fort qu'il n'y paraissait. Ce qu'il voulait �tait maintenant clair et net et il n'en �tait pas question! Foutu vieux d�gueulasse, pensa Dave, r�primant un haut le c?ur.

- Apr�s? Demanda-t-il, sachant que sa seule chance de parvenir a ses fins �tait l'innocence.

- Je te donnes vingt piastre si tu me fait une pipe, cinquante si tu vas jusqu'au bout. Le vieux desserra son �treinte le temps de ces paroles et un d�clic se fit entendre, les serrures automatique venaient d'�tre enclench�s. Il regardait toujours droit devant lui et son ton �tait devenu presque un murmure.

- Va pour le cinquante, s'enquit Dave mettant de l'emphase sur le dernier mot, comme s'il �tait assez stupide et pervers pour accept� une tel invitation. Alors o� va-t-on?

- Bien. Je connais l'endroit id�al, chez moi.

- �a me va, c'est loin? � l'int�rieur de Dave, l'autre �chafaudait d�j� des plans.

- Soit patient, nous y sommes presque, r�pondit le vieux, l�chant la cuisse de Dave et commen�ant a se frott� la bite a travers son jeans. Plus un mot ne fut prononc� pendant les dix minutes du trajet, le vieux d�gueux haletait, de d�sir? Dave en �tait mortifi�, il n'avait que m�pris pour lui, mais il lui coula tout de m�me un regard amical. Le vieux se gara bient�t devant une entr� de garage. A ce moment il dit : Suis-moi? Les porti�res furent aussit�t d�verrouill�es et tous deux sortirent. Dave aurait s�rement pu fuir, mais l'autre avait d'autre projet?

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�? Le vieux le conduisit le long d'un couloir sans un mot d'un pas rapide. Dave le suivit docilement, glissant sa lame de rasoir dans la paume de sa main. Ils s'arr�t�rent devant une porte sans num�ro, un hangar ou quelque chose du genre, et il avait bien raison, mais le vieux avait la clef, merde, se dit Dave, c'est d�gueux, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Tout deux entr�rent et le vieux barra la porte derri�re lui, un vulgaire placard, d'une salet� repoussante en plus, l'odeur en �tait quasi insupportable. Le vieux ne perdit pas de temps, il tendit a Dave un billet de cinquante et dit:

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- Quand tu veux? Aussit�t dit, aussit�t fait, ce vieux d�bile �tait d�j� en train d'enlev� son jeans, perdant presque l'�quilibre tellement il �tait press�. Dave ne bougea pas, se contentant de le regard� a travers le bleu de ses lunettes. Quand le pervers eut termin� sa besogne, il prit place sur une caisse de carton et commen�a � se l'agit� en tout sens, une longue bite d'au moins trente centim�tres, bin merde, se r�p�ta Dave, horrifi� maintenant, mais pas l'autre. Il s'avan�a vers le vieux cochon et s'agenouilla devant lui, si le pervers avait vu son regard a ce moment, il aurait probablement perdu toute sensation. Le regard vide et calculateur de L'autre l'aurait dissuad�. D'une poigne ferme, Dave commen�a a agit� de haut en bas la verge du vieux d�gueux. Ce n'�tait vraiment pas son truc!

- Suces-la, ordonna le vieux, soufflant de d�sir.

- Okay? L'autre se pencha un peu plus sur le vieux, la m�me poigne ferme du vieux se posa sur sa t�te, L'autre fit gliss� sa lame de sa manche. Sa bouche �tait presque sur la bite lorsque, d'un mouvement de poignet vif comme l'�clair, Dave lui s�para les deux couilles, du sang lui �claboussa le visage, les mains, et l'homme hurlait, son deuxi�me r�flexe fut de faire taire le pervers. D'un second mouvement de poignet, il lui trancha la gorge, le vieux s'�croula et se noya dans son sang bien avant de mourir de ses blessures. D�sorient�, Dave reprit le dessus, il venait de commettre un meurtre. Face contre terre, le vieil homme baignait dans son sang, et du sang, il y en avait partout. L'odeur en �tait quasi insupportable tandis que Dave restait l�, sans boug�, a prendre conscience que ses mains, son visage, ainsi que ses v�tements �taient tach�s de rouge �carlate. Il n'avait jamais tu�, souvent eu l'intention mais jamais plus et voil� qu'IL venait de changer les choses. Apr�s tout, ce vieux cochon le m�ritait, pensa-t-il sans une once de culpabilit�, ce n'�tait pas lui, alors? Un instant furtif, il cru qu'il allait de nouveau perdre le contr�le et ce n'�tait pas le moment. Mais l'AUTRE ne se manifesta pas, le laissant seul face � la r�alit�. Le choc pass�, Dave enfouit la lame de rasoir au fond de sa poche et fit mine de sortir...

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...L'AUTRE se manifesta et Dave se retourna de nouveau faisant face au cadavre encore chaud. Il reprit la lame et d'un coup de pied, il retourna le corps. Une expression horrifi�e �tait rest�e fig� sur les traits du vieux pervers, l'AUTRE sourit. Il empoigna la bite de trente centim�tres qui �tait maintenant molle et flasque puis d'un coup rapide, il la sectionna. Le membre inerte � la main, il s'approcha un peu plus du corps. De sa main libre, il �carta ses m�choires et lui enfon�a la bite dans la gorge. Devant ce portrait des plus satisfaits, il s'assura que rien ne pouvait trahir sa pr�sence en ces lieux. Puis se lava les mains et le visage avec de l'eau qui, il en �tait s�r avait servit des dizaines de fois pour laver le plancher(cette m�me eau qui avait une teinte brun�tre et qui sentait la charogne) mais au stade ou il en �tait, cela n'avait pas grande importance. Quand il eu essuy� le sang de ses v�tements, il s'approcha � nouveau du corps et lui vida les poches. En tout, trois cent vingt-cinq dollars et quatre-vingt-huit cents, pas mal, se dit-il. Il quitta les lieux furtivement, s'assurant que personne ne le voyait et gagna une toilette publique pour s'assurer qu'aucune trace de sang n'�tait encore visible. Il n'y avait pas de miroir dans le hangar, aussi avait-il fait de son mieux mais il devait s'en assurer. La puanteur qui le suivait partout faisait plisser le nez au gens qui le croisait. Devant un miroir, Dave refit surface. Confus, il fit quand m�me la seule chose � faire, se d�barrasser de la lame apr�s l'avoir nettoy�e...

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� Sur le chemin du retour, Dave arr�ta chez un ami. Ce n'est qu'apr�s avoir sonn� plusieurs fois qu'il sortit enfin du lit pour r�pondre � la porte. Sa rage d'avoir �t� r�veill� sit�t dans l'apr�s midi (il travaillait de nuit) s'�vanouit aussit�t vit-il l'allure et l'odeur de son ami.

- Bin merde, s'exclama t-il coulant des regards derri�re Dave. Entre!

- Merci... Faut que je fume un joint men ! �a presse ! Son h�te le prit au mot il lui lan�a un sac plein d'herbes odorantes, du pot.

- Criss?! Il �tait �vident que son chum voulait une explication, mais il n'en re�u aucune. Dave demanda:

- Est-ce que je peux prendre une douche, laver mes v�tements ?

- �videmment, lui lan�a �ric la voix tout ensommeill�e. Tu connais le chemin, je vais faire du caf�...

- T'as pas quelque chose de plus fort, le coupa Dave visiblement, il en avait besoin.

- Ouais j'ai �a, r�pliqua �ric, fouillant dans le frigo et en ressortant une bi�re, qu'il lui tendit. Dave l'engloutit aussit�t et couru s'enfermer dans la salle de bain. Quelques minutes plus tard le bruit de la douche se fit entendre, ainsi que celui de la laveuse. Confus et la t�te pleine de questions, �ric fit tout de m�me son caf�. Il connaissait Dave assez bien pour savoir qu'il aurait d�j� parl� s'il avait voulu. Quand Dave sortit enfin, il avait meilleur mine et semblait apais�. Ses v�tements �taient toujours dans la laveuse donc se pavana t-il en serviette de bain. Il vint prendre place � la table de la cuisine et entreprit de rouler un autre joint, toujours sans un mot.

- Pis ? Kess� tu fais dans le coin ? Fit �ric pour meubler la conversation, Dave ne releva m�me pas la t�te lorsqu'il r�pondit:

- J'me promenais, c'est tout !

- Je croyais que tu d�testais ce quartier?!

- Moi aussi, mais mon avis a chang�! Je suis tr�s content d'�tre ici en fin de compte.

- Comment va ta douce ?

- Maryse ? Elle va bien, elle doit �tre au travail � cette heure.

- Ah..! �ric ne savait pas quoi dire, Dave semblait (absent) perdu dans ses pens�es. Il ne l'avait jamais vu aussi silencieux, d'habitude il chialait tout le temps...

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... L'AUTRE fit son apparition au moment o� il alluma le joint. Leurs regards se crois�rent au moment o� l'AUTRE passa le joint � �ric, son regard �tait vide d'expression, froid comme un bloc de glace. Mais �ric n'en avait cure, c'�tait pr�cis�ment pourquoi il �tait son ami depuis longtemps. La nature �trange de Dave l'avait toujours bien divertit. Ce n'est que lorsque la voix grin�ante de l'autre retentit de nouveau qu'il eu la certitude qu'une chose �tait arriv�. Certitude qui fut confirm� l'instant d'apr�s.

- Tu ne m'as pas vu aujourd'hui, o.k ?

- O.k, mais...

- PAS DE MAIS !!!!!! Tu ne m'as pas vu !

- Kess� t'as faite criss !!?

- Ce qu'il fallait, r�pondit l'AUTRE d'une voix de plus en plus sinistre. �ric n'insista pas.

- D'accord, je ne t'ai pas vu.

- Bien. L'AUTRE se volatilisa de nouveau, laissant � nouveau Dave dans la confusion la plus totale...

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De retour chez lui, Dave installa la planche de oui-ja sur la table et entreprit d'entrer en contact avec des esprits. �trangement, ce n'�tait qu'en ces instants l� que L'AUTRE restait � distance. Quand l'atmosph�re impr�gn�e de la magie noire, de l'odeur de l'encens et des bougies qui �tait tr�s forte � ces moments, il avait vraiment la paix. Son appel ne porta pas fruit. Il s'installa donc devant son ordinateur (sa seule fa�on de communiquer avec L'AUTRE) et ouvrit un fichier texte...

Il �crivit:

- Pourquoi as-tu agi ainsi? Dave attendit un peu, puis ses mains se mirent � parcourir le clavier, L'AUTRE r�pondit:

- Il l'avait bien cherch� ce vieux d�gueux!

- N'as-tu pas pens� que les gens ne voient que moi quand tu fais quelque chose!?

- Bien s�r. Personne ne t'a vu, tu t'en fais pour rien...

- Pour rien? Tu viens d'assassin� quelqu'un avec mon corps et je m'en fais POUR RIEN?!?

- Je paris que les autorit�s seront tr�s heureuses de retrouv� ce vieux cochon! De plus, il violait ses enfants, il les battait et qui sait quels autres supplices ils leurs a fait vivre. Maintenant, ils sont libre et riche, en plus de l'h�ritage du vieux. Allons! Tu leur as rendu service...

- Moi?! Mais de quoi tu parles l�? Quels enfants, il n'a rien dit de tout �a!

- Bien s�r que non! Mais moi je le sais! Crois-tu qu'il serait mort sinon? Me prendrais-tu pour un sadique?

- Je ne sais plus quoi pens�e... Si j'me fais prendre!?

- �a n'arrivera pas, j'ai de l'exp�rience tu sais...

- Mais DE QUOI TU PARLES???

- Je suis un esprit, mais avant de mourir, j'�tais l'assassin consid�r� comme l'ennemi num�ro un, je suis mort en maudissant le monde entier, lapider. J'ai �t� pi�g�, tu comprends, mais ils paieront ces chiens!

- De qui tu parles?

- Des d�mons, ils m'ont tromp�! Ma haine de la vie a prit naissance en 204 avant J-C, l� o� un homme m'a viol� apr�s avoir tu� ma famille. Ouais, j'ai plus de 2000 ans, mais le temps ne signifie rien pour les esprits, on ne le voit pas comme vous...

- Pourquoi me dire tout �a maintenant!?

- Si tu veux te d�barrass� de moi, il n'y a qu'une solution ou peut-�tre deux...

- Explique...

- Sois tu meurs ou tu assassine quelqu'un de sang froid, toi m�me, en ce cas, je serai libre de quitt� ton esprit et ton corps et jamais plus tu n'entendras parl� de moi... Je n'ai rien d'autre a dire, sauf peut-�tre que tu n'as pas a t'en faire pour ta douce, je l'aimes bien. Je ne tu que des hommes...

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Dave eut tout juste le temps de lire la derni�re r�plique de L'AUTRE que l'ordinateur s'�teignit tout seul, le laissant doublement perplexe...

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5

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Dave passa le reste de la soir�e seul, il en avait besoin, et r�fl�chit � l'alternative qui se pr�sentait � lui. Il ne pouvait plus continuer comme �a, il fallait qu'il agisse. Mais il ne pouvait pas tuer quelqu'un pour rien, pour �a, il fallait une raison et il n'en avait pas. Que devait-il faire? �tait-il en train de devenir cingl�? Mais non, ses mains �taient tach�es de sang et il ne pouvait d�faire ce qui �tait fait. Vingt heures d�j� et Dave �tait l�, toujours a fum� des cigarettes les unes apr�s les autres sans savoir pourquoi. Il �tait nerveux, tr�s nerveux. Pour pass� son anxi�t�, il d�cida d'all� rendre visite a sa douce au travail. V�rifiant bien le contenu de ses poches, il s'assura que l'autre n'y avait pas dissimul� une arme et sortit. Aussit�t le pied a l'ext�rieur, la musique assourdissante de son baladeur recommen�a, si seulement Dave savait que cette m�me musique encourageait les �lans meurtriers de l'autre. Fid�le a son habitude, il �veilla la crainte et la curiosit� chez les gens qu'il croisait. Dave n'habitait qu'a deux minutes du travail de son amour, elle travaillait dans un d�panneur. Ce qu'il y rencontra ne fit qu'attis� sa folie?

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Comme a son habitude, elle lui sauta au cou a son arriv� et remarqua tout de suite qu'il se passait quelque chose. Dave la d�trompa, il ne s'est rien pass�, rien de grave en tout cas, lui expliqua-t-il peu convaincant. Avec un peu de chance, je pourrai lui dire la v�rit� se dit-il, mais Dave �tait s�r que l'autre l'en emp�cherait. Le d�panneur �tait d�sert, aucun client, personne. Dave s'attrapa une budweiser dans le frigo et retourna a la caisse. Tout a coup la porte se fit entendre, (plut�t le ding dong de la porte) et il se recula pour laiss� le passage au client. Tout se passa tr�s vite lorsque le "client" sortit un revolver de son manteau, l'autre se catapulta au premier plan.

- HOLD UP! C'EST PAS UNE JOKE!!! Le "client" avait les cheveux bruns, �tait v�tu d'un jeans d�lav� sale et d'un manteau de cuir. Il pointait son arme sur Maryse et ne se pr�occupait pas de Dave. Elle �tait terroris�e ou en tout cas nerveuse a l'extr�me, ses mouvements semblaient plus machinal qu'autre chose. C'est au moment o� le voleur s'appr�tait a mettre la main sur son butin qu'il risqua un coup d'?il vers Dave. Il devint bl�me devant le regard bestial de cet homme qui le fixait, il en oubliait que c'�tait lui qui avait une arme. Qu'est-ce que tu veux? Pourquoi tu m'regarde comme �a? Cria-t-il, repensant de nouveau a son arme, il la pointa sur Dave. Le sourire de celui-ci ne fit qu'agrandir, une sueur froide coula le long du cou du voleur, il en oubliait l'argent. Cet argent avec lequel il aurait put se pay� un "fixe". Maintenant Dave �tait devant la porte, bloquant le passage.

- Mauvais endroit au mauvais moment on dirait! S'enquit l'autre d'un ton neutre, le regard riv� sur celui du voleur. Maryse ne bougeait pas et �vitait de regard� le "client".

- Enl�ve tou� de mon chemin ou j'te tires mon crisse! Sa voix �tait haletante. L'autre fit un pas vers lui, le voleur leva son arme vers la t�te de Dave. Un autre pas. Le pistolet �tait maintenant presque coll� sur le front de Dave. Le drogu� semblait immens�ment nerveux, et il y avait de quoi. D'un mouvement brusque, l'autre �carta l'arme et flanqua son poing dans le visage du voleur, il en tomba sur le cul. Dave refit surface, il ramassa l'arme par terre et dit�:

- Appel la police ma douce. A coup de pieds, il fit reculer le voleur, le tenant enjoue. Maryse s'empressa de verrouill� la porte d'entr�, c'�tait la proc�dure en cas de vol, tandis que Dave surveillait celui qui avait voulu le tu� un instant plus t�t. Maryse ne parla pas, d�finitivement, elle n'approuvait pas ce que Dave venait de faire, il aurait pu se faire tu�, et elle aussi. La police ne mirent pas une �ternit� a arriv�, tr�s vite, trois autos patrouilles se gar�rent dans le stationnement, et armes au poing, ils s'avanc�rent vers la porte. �videmment, la premi�re chose qu'ils virent de l'ext�rieur, c'�tait Dave. Les apparences sont souvent trompeuses dit-on. Alors lorsque Maryse leur ouvrit la porte, tous point�rent leurs pistolets dans la direction de Dave, l'un d'eux cria�:

- Jettes ton arme! Jettes-la! Dave les regarda, ils �taient s�rieux, Maryse �tait encore sous le choc, elle ne fit rien pour les d�tromp�. Le regard vide et sauvage de l'autre refit surface et il se tourna vers les flics, se gardant bien de point� le pistolet du voleur sur eux.

- Vous faites un dr�le d'air, murmura-t-il dans un souffle. C'est vous qui devriez baisser vos armes ou en tout cas les point� ailleurs que sur moi. Son regard se porta de nouveau sur celui qui avait menac� sa douce et il lui d�cocha un coup de pied dans les c�tes, ce qui lui arracha une quinte de toux. Je n'ai fait que surveiller le voleur, rajouta-t-il, d�posant son arme sur le sol devant lui. Les flics s'empress�rent de le cern�, l'un d'eux jeta un regard interrogatif a Maryse, elle confirma ses dires. Ils menott�rent le drogu� et l'amen�rent dans une voiture. J'aurais d� le tu�, pensa Dave, se maudissant lui-m�me d'entretenir de tel pens�es. S'en suivit le visionnement de la cassette et l'interrogatoire. Les interminables questions r�p�t�es, mais Dave ainsi que Maryse s'en sortit plut�t bien. Tout s'�tait bien pass�, les flics �taient sur le point de partir quand l'un d'eux se tourna vers Dave en disant�:

- Tu devrais faire gaffe un peu plus a ce que tu fais! Son regard s�v�re ne fit aucun effet a Dave, mais l'autre mordit a l'hame�on�:

- C'est toi qui devrais faire gaffe mortel! Ces paroles t�l�pathiques rest�rent ancr�es a l'esprit du policier tr�s longtemps, ainsi que les yeux de ce jeune homme qui ne pouvait �tre humain. Jamais il ne raconta a quiconque ce qu'il avait ressenti. Parfois, il se r�veillait en sursaut, toujours le m�me r�ve, il mourrait lapid�. Apr�s ce jour, Dave sut imm�diatement que l'autre s'�tait d�sint�ress� de lui et il ne s'en plaindrait pas. Mais il se posait tout de m�me une question; Qui tourmentait-il en ce moment..?

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� Par Patrick Fournier, tout droit r�serv�

2000 ChaOs production

? La route du succ�s est ardue, surtout pour Derek, qui �tait un loup-garou. Il �tait n�e ainsi, si seulement cela pouvait �tre comme dans les histoires, il pourrait au moins mourir. Il n'�tait pas suicidaire, mais il avait l'impression d'avoir d�j� tout fait. A travers une bonne vingtaine d'identit�s diff�rente, Derek avait vu pass� cinq si�cles. Certain dirait, ah, le temps n'a pas la m�me valeur pour les miens, mais c'est faux. C'est aussi long pour un garou, d'autant plus q'a chaque fois qu'il s'attachait a quelqu'un, il fallait partir. Derek en avait tu� des gens et il ne le regrettait pas, tel �tait sa fa�on de se nourrir. Il n'�tait pas non plus une personne mauvaise. �rudit, il entreprenait toujours des recherches impossibles pour occup� son �ternit�. Pendant des semaines enti�res, il pouvait conserver sans probl�me sa forme humaine. S'il le voulait m�me, il ne se transformait qu'au moment du meurtre. Avec le temps, il avait acquis un rituel sp�cial. Premi�rement, il ne dormait jamais et n'en �prouvait pas le besoin. Le jour �tait toujours consacr� a l'�tude et a la fraternisation incognito avec les mortels, et la nuit servait a sa nature immortelle. Dans la nuit, beaucoup de choses se passent sans que les humains ne s'en rendre compte. Les vampires entre autre �taient un sujet passionnant, mais sa principale pr�occupation du si�cle �tait les polymorphes. Ces d�mons pouvaient prendre l'apparence de presque n'importe qui et avaient des buts qui le d�passait compl�tement. Le chaos, la destruction et le d�sordre. Derek n'avait jamais appr�ci� ceux qui se d�vouaient � une cause, pour lui, ce n'�tait que des moutons sans cervelle. Parfois, il leur parlait, mais ces d�mons malins semblaient nerveux en sa pr�sence et s'esquivaient la plus part du temps dans la minute. Qu'avait-il de sp�cial pour ainsi effray� ces �tres de chaos? Sentait-il mauvais ou quoi? Le m�me ph�nom�ne avec les vampires, les sir�nes et les sorci�res. Tous semblaient savoir quelque chose de lui qu'il ignorait. Peut-�tre qu'ils avaient peur de lui? Si oui pourquoi? Ou �taient nerveux qu'il puisse d�celer leurs vraies natures? Peut importait la r�ponse, ce soir, un tout nouveau passe-temps l'accaparait. Le N�AnT?

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Premi�re partie

L'�volution

La couleur de l'anti-mati�re

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Jamais Derek n'aurait crut un jour tomb� sur pareil myst�re, cette force, qu'elle quel soit, il devait en trouv� les origines. M�me si pour cela, il devait y consacrer son existence enti�re. Cette mati�re l'avait presque absorb�, il ne savait d'o� elle venait. Mais il avait un doute. Fut�, il enregistra dans son esprit l'�nergie qui se d�gageait du n�ant, ainsi il pourrait la localiser ou tout au moins en trouv� la source. Pourquoi il s'int�ressait a cette chose? Parce que quand il avait �t� en contact avec le n�ant, il avait senti sa lycanthropie battre de l'aile. Cette force avait-elle le pouvoir de le rendre humain? Avec un tel but, il ne s'�tait jamais autant impliqu� dans le monde des immortels. Derek avait le sentiment que cette qu�te serait sa derni�re, pas qu'il souhaitait devenir mortel, mais peut-�tre obtiendrait-il la force n�cessaire pour contr� sa transformation. Il �tait un loup-garou qui n'aimait pas ses semblables, rien qu'a s'imagin� en garou, il avait des haut le c?ur. S'il pouvait ne serait-ce que d�truire sa forme de garou en demeurant immortel, ce serait la perfection. Tel �tait son but. La couleur de cette chose qui semblait vouloir l'envahir, elle �tait d'un noir hypnotique, aussit�t l'avait-il regard� que son regard ne pouvait plus s'en d�tacher. Sa d�termination de chercheur lui avait �t� d'une grande utilit�, pendant que le noir cherchait a l'embrouill�, LUI chercher une explication, ce qui l'avait sauv�. C'�tait plus qu'�vident que cette chose tentait de le pi�g�, mais pourquoi lui faire entrevoir une nature mortel alors qu'il ne l'avait jamais �t�? Un app�t? De plus, il y avait sentit de l'intelligence, une forme tr�s �volu� d'intelligence et sup�rieur a tout ce qu'il avait connu. Cette manifestation �tait-elle un cadeau du ciel ou un pi�ge visant a le d�stabilis�? Derek n'avait pas encore de r�ponse, mais �a viendrait. Il enfila un t-shirt et une paire de jeans presque propre et quitta son appartement. Il avait tout du jeune d�linquant au jeans trou�, mais les chiens, chats et autres animaux paniquaient a son approche, ainsi que les mortels ressentaient une menace �manant de lui. Pour ne pas attir� l'attention sur lui inutilement, il se para d'une casquette et fixa le sol, continuant sa ballade. La b�te en lui ne se manifesterait pas aujourd'hui, ce qui lui laissait le temps de d�but� ses recherches. Il commen�a a cet endroit, o� la veille il avait faillit y rester. Depuis, le n�ant ne quitta plus son esprit, tel une obsession, il ne s'arr�terait pas tant qu'il n'aurait une explication du ph�nom�ne. Sans le savoir, il s'engagea sur les traces de Ravache de la lign�e Tempus?

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Un chemin qu'il aurait mieux fait d'�vit�?

2

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Un chemin qu'il aurait mieux fait d'�vit�, a mi-chemin, il ressenti un danger. Quelqu'un le suivait de pr�s. Derek jura, il avait oubli� son revolver. Le probl�me avec sa nature de loup-garou, il n'avait aucune d�fense de plus que les humains et n'�tait pas particuli�rement plus fort qu'eux. Dans sa forme humaine en tout cas. Plus que tout, il rechignait a se transform� pour la d�fense, la b�te en lui le vidait de toute lucidit� et il n'avait plus la facult� de r�fl�chir. En cinq cent ans, personne ne lui avait fait vraiment mal, mais il savait que l'individu qui le suivait ne lui ferait pas une telle faveur. De lui, Derek d�tectait la m�me �nergie que la veille, comme un homme ordinaire, il continua son chemin. Quand il atteint sa destination, plus personne ne le suivait. Debout, les bras le long du corps dans cette ruelle sordide, Derek d�ploya tous ses sens de tra�age. Rien. Une incroyable migraine s'imposa � lui quand il tenta de localis� celui qui le suivait un instant plus t�t. Il avait l'impression que sa t�te allait exploser quand une voix a l'int�rieur de sa t�te s'�leva�:

- Ta t�te tombera si tu continu, Derek! Il �carquilla les yeux, se secoua la t�te. C'�tait la premi�re fois que quelqu'un s'adressait � lui de cette fa�on. Aussi, il r�pondit � voix haute, confus�:

- Qui �tes-vous?!

- Je suis LE gardien de ce que tu d�sire comprendre! Il n'y a pas de r�ponse, vit ta vie et cesse de m'importun�, sinon je viendrai � toi pour t'an�antir! Le n�ant est le commencement de toute chose comme la fin, c'est tout ce qu'il y a � dire. Tu n'en apprendras pas plus!

- Je suis immortel, que m'importe tes menaces? Un rire caverneux r�sonna dans l'esprit de Derek, puis il cessa subitement lorsque Le gardien parla�:

- Tu as tord de te croire invincible!

- Jamais je ne me suis pr�tendu invincible! Pourquoi es-tu si hostile? Qu'as-tu � cach�? Sournois, Derek ne mesurait �videmment pas la port� de ce qu'il venait de dire. Il �tait toujours debout dans la ruelle et parlait tout seul a voix haute, et il se r�pondait.

- Tu es ridicule, loup-garou! Ne soit pas inconscient et oublie ce que tu as vu!

- Je VEUX savoir!!! Cria-t-il, frustr� de cette chose qui lui parlait comme a un idiot.

- Il n'y a rien a savoir, tu n'as aucune chance de trouv� quoi que ce soit! Tu as �t� t�moin d'un ph�nom�ne qui te d�passe!

- Cette CHOSE noire, l'impression d'�tre aspir�, vid�, c'�tait quoi dans ce cas? Ses cris commen�aient � attir� l'attention, des sir�nes de police se rapprochaient rapidement. Mais Derek n'entendait rien d'autre que la voix, il DEVAIT savoir!

- Tu es born� on dirait?! Fit la voix, amus�.

- Tr�s, je suis chercheur dans l'�me, que tu le veule ou non, j'apprendrai la v�rit�! Un second rire caverneux �clata au moment ou Derek se sentit secou�. Il ouvrit les yeux, les policiers lui marmonnaient des choses qu'il n'entendait que vaguement. Menotte aux mains, ils l'install�rent sur la banquette arri�re d'une auto patrouille. Surprit, Derek se rendit compte qu'il n'avait m�me pas entendu les sir�nes, ni sentit les policiers l'empoign�. Jurant, il se convainquit aussit�t que la faute incombait � ce gardien auquel il s'adressait. Aussit�t, la voiture d�marra en trombe et sans un mot, ils l'accompagn�rent au poste. Les pens�es de Derek allaient toutes vers la myst�rieuse voix, il �tait certain qu'elle lui aurait r�v�l� des choses importantes. Les agents de la paix lui parlaient, mais il �tait perdu dans ses pens�es, tentant de retrouv� cette voix. C'est alors qu'il vit le n�ant pour la seconde fois, il sombra dans un sommeil sans r�ve?

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�veil psychique?

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?Il s'�veilla dans une cellule communautaire. Une vingtaine de d�tenus avait le regard fix� sur lui a ce moment. Ce que Derek ignorait, cela faisait trois heures qu'il hurlait � s'en �clat� les poumons. Quelque chose en lui venait d'�volu�, de progress�. Sans savoir ce qui se passait, il entendait les pens�es des autres occupants de la cellule. C'�tait la premi�re fois qu'une chose aussi �trange lui arrivait. Ses pens�es se tourn�rent vers la voix qu'il avait entendu, aussit�t, une vision s'imposa a lui�: La ruelle dans lequel il se tenait se refermait sur lui, le projetant dans le n�ant. Il chassa cette vision, effray�. De la sueur lui coulait des tempes et il avait toujours affreusement mal a la t�te. Il avait d�j� rencontr� d'autre loup-garou chez qui la psych� se d�veloppe pour la t�l�pathie, mais jamais il n'aurait cru que cela pouvait lui arriver a lui. Par les pens�es des d�tenus, il apprit qu'il �tait l� depuis quelques heures et qu'il n'avait pas cess� d'hurl� a la lune. Les flics n'avaient pas eu la pr�sence d'esprit de faire quoi que ce soit, ils le laissait cri�. Les prisonniers affichaient tous un regard agressif, mais certain �tait terroris�s, les cris d'un garou provoquent �taient effrayants et stridents. Quand un prisonnier s'approcha vers lui avec des mauvaises intentions, Derek ne fit que montrer son regard per�ant, pr�dateur, pour dissuader l'humain de l'�nerv�. C'est ainsi que tous rest�rent dans leurs coins. Ce n'�tait pas la premi�re fois qu'il se retrouvait en prison. Il s'�tait toujours enfuit sans probl�me, mais maintenant, pour une raison inconnue, la faim le taraudait. Habituellement, il pouvait la taire, emp�ch� sa mutation, mais c'�tait autre chose, son essence surnaturel en avait prit un coup et il avait besoin de chair. Il ne pourrait retenir longtemps le loup en lui, alors il se mit a hurler, les prisonniers se bouch�rent les oreilles et se d�tourn�rent de lui.

- Hey! Je dois t�l�phoner! Des rires fus�rent du couloir, les flics se moquaient de lui. Ouvrez-moi cette porte, je dois sortir!

- Tout le monde veut sortir, lui lan�a un policier, venant a lui. Son sourire sup�rieur irrita au plus haut point Derek, qui �tait rest� poli et courtois depuis le d�but.

- Monsieur l'agent, je vous conseille de m'ouvrir la porte! La voix du garou se faisait de plus en plus rauque, Derek sentait les poils qui commen�aient a pouss� sous ses v�tements. Il avait tr�s peu de temps, il lui fallait sortir. Un autre sourire de la part du flic, Derek ne put en support� davantage. Sa transformation �tait commenc�e et sa patience n'�tait plus. Il agrippa le col du policier a une vitesse de pr�dateur et lui fracassa le cr�ne a plusieurs reprises sur les barreaux. Les prisonniers criaient des encouragements, ne r�alisant pas qu'ils �taient enferm�s dans une cellule avec un loup-garou. Plusieurs policiers arriv�rent en force, pointant leur pistolet sur le groupe, ils semblaient ignor� ce qui venait de se pass�. S'en fut trop, Derek termina sa transformation. Ses oreilles s'allong�rent, son regard devint per�ant et du poil lui pouvait � une vitesse ph�nom�nale. Ses v�tements se d�chir�rent, laissant para�tre sa nature. Ses os semblaient grossir sous leurs yeux, craquants et poilues. Tous avaient le regard fig� par le spectacle irr�el, quand Derek d�capita de ses griffes le premier a approch�. Il se tourna vers les barreaux et chargea, les barreaux s'�cart�rent quand il entra en contact avec eux. Certain avaient perdu conscience, mais Derek avait besoin de force, il se fit un festin de ceux qui pointaient des armes sur lui. Puis il s'en fut, a quatre pattes en poussant des hurlements stridents?

La clef de l'esprit?

4

Sous un pont, il ouvrit les yeux, il �tait nu et couvert de sang. Confus comme a son habitude, il ne bougea pas, attendant de voir clair, de retrouv� sa lucidit� humaine. �trangement, il se souvenait de d�tail. Habituellement, il oubliait ce qui se passait lors de ses transformations, mais l�, il se souvenait, de tout. Il venait de saccag� un poste de police, constata-t-il, jurant a voix haute. Il devait partir, et tout �a � cause de cette voix. Il veut m'�loigner, m'emp�ch� de le perc� a jour, se dit-il. Eh bien, tu n'as pas de bol parce que JE RESTE!!!! Cria-t-il, de toutes ses forces. Un �clair d'une intensit� d�mesur� d�chira les cieux a ce moment, il sursauta quand il vit que le ciel �tait d�gag�, qu'il n'y avait pas un nuage. Volontairement, il ignora l'�clair en se convaincant que ce n'�tait qu'une tentative d'intimidation. Il se leva et eu la surprise de d�couvrir, plut�t se rendre compte qu'il avait une possibilit� suppl�mentaire. Son �volution s'�tait d�roul� sans beaucoup de changement jusqu'� pr�sent, mais maintenant, il se rendait compte que tout ce qu'il avait besoin, c'�tait la chair humaine. Plus il s'en nourrissait, plus il �voluait. Apr�s ce petit contre-temps, il venait de gagn� en force, il venait de trouv� la clef de son esprit, et de son corps. Ce seul fait suffit � Derek pour comprendre qu'il lui fallait se nourrir plus souvent pour aliment� sa spiritualit�?

Bestiaux, pestilentiel, mais solidaire?

5

Nu comme un ver, Derek marchait le long des ruelles obscures. Ses v�tements �taient d�chir�s et il ne fallait surtout pas qu'il attire l'attention maintenant. Il n'avait que tr�s peu de contact avec les siens, mais parfois, il n'avait tout simplement pas le choix de r�clam� leur aide. Tout pr�s, Gaspard aux poils blanc l'accueillerait a bras ouvert. C'est ainsi que les loups-garous le nommaient, parce que sa forme de loup-garou poss�dait un long pelage blanc. Personne ne savait depuis combien de temps Gaspard �tait de ce monde, mais Derek le savait plus �g� que lui. Dans les premiers temps de Derek, les garou traitaient d�j� Gaspard en a�n�. Sa tani�re �tait tout pr�s, cela faisait deux bonnes d�cennies qu'il ne l'avait pas vu. Mais il le savait en vie, il sentait d�j� l'odeur du garou blanc. Derek arr�ta devant une bouche d'�gout et ne bougea plus, il semblait hum� l'air. Puis il reprit sa route, deux p�t�s de maison plus loin, il se retrouva nez a nez avec celui qu'il venait voir. Dans sa forme humaine, Gaspard avait toujours une longue tignasse de cheveux blanc et �tait toujours habill� avec go�t. Son regard p�n�trant fouilla Derek de fond en comble avant de le serr� contre lui. L'a�n� vit la position d�licate du jeune garou, alors il lui posa son manteau de velours sur les �paules. Il se pencha ensuite vers lui et lui murmura a l'oreille�:

- Alors? C'est toi?

- Oui, c'est bien moi! R�pondit Derek, rassur� de la pr�sence de son semblable.

- Tu as tu� neuf policiers, sombre imb�cile! �tait-ce l�gitime d�fense au moins?

- Allons chez toi, je t'expliquerai! Gaspard sembla pensif un instant, comme en songe. Quand la question de Derek fut assimil�e par son cerveau qui pensait � autre chose, il r�pondit amicalement�:

- D'accord, c'est juste a cot�! Suis-moi?! Gaspard ne dit rien des cinq minutes qu'ils mirent � s'install� chez lui, il prit place sur un fauteuil et fit signe � Derek de prendre place. L'endroit �tait immacul�, le temps que perdait Gaspard en m�nage sid�ra son cadet. Chez Derek, il n'y avait m�me pas l'�lectricit�, pas d'eau, de toute fa�on, a quoi �a lui servirait? Face � face, ils rest�rent silencieux un instant, puis, Gaspard claqua des mains! Deux jeunes gar�ons au teint bl�me firent leur apparition, des jeune garou, supposa Derek. Faite lui coul� un bain, trouv� lui des v�tements! Ex�cution! Aussit�t, les enfants resurgirent. L'eau coulait un peu plus loin et un des petits tenait en main des v�tements propres. La g�n�rosit� de Gaspard ne l'�tonna pas, les garous sont tous comme �a entre eux. Tellement peu nombreux qu'aucun conflit ne pouvait les retourner les uns contre les autres. La solidarit� avant tout. Derek se leva et fit mine de prendre ses nouveaux v�tements, mais Gaspard l'interrompit en disant�: Lave-toi avant, j'ai senti ton approche a l'instant ou ta pens�e s'est tourn� vers moi! Tu chlingue Derek, prend un bain! Nous discuterons apr�s, je crois que souhaite un conseil?

- Dac, je prends un bain, conc�da-t-il, se dirigeant vers l'eau a temp�rature contr�l�e du bain tourbillon. Quand il y entra, l'eau changea de couleur presque instantan�ment. Il se senti aussit�t plus l�ger, en s�curit� et heureux d'�tre l�. Toutes ses pr�occupations pouvaient attendre? Qu'il sorte du bain?

Le monde invisible?

6

Propre et m�me parfum�, Derek avait "la classe" quand il revint aupr�s de Gaspard. Bien qu'il n'aime pas trop le style chic, il se sentait bien dans ce surv�tement de velours rouge, mais il ne pouvait s'emp�cher de pens� qu'il d�chirerait ces beaux v�tements s'il se transformait. Gaspard lui enjoignit de ne pas se pr�occup� de �a et fit un sourire appr�ciateur en disant�:

- Beaucoup mieux!

- Merci, v�n�rable, je n'ai pas souvent l'occasion d'�tre chouchout� comme �a!

- Pourquoi �tais-tu en prison? Derek leva les yeux aussit�t. Jamais il ne lui avait dit ce qui n'allait pas, pourtant il savait. Avait-il lu ses pens�es?

- Tu r�fl�chis, c'est bien! Le savoir entre en toi maintenant, tu vas changer!

- Comment savez-vous que j'ai tu� des policiers? Comment se fait-il que vous sachiez que j'�tais en prison? Sur le ton de la conversation, Derek avait du mal a gard� son calme.

- Si tu avais attendu, nous aurions pay� ta caution! Le r�primanda Gaspard.

- Je sais, mais il s'est produit quelque chose d'�trange?

- Je sais, LE CLAN m'a averti quand l'incident s'est produit!

- LE CLAN?

- Un petit regroupement de garou, leur sp�cialit�, l'art occulte?

- Quel incident? Quelqu'un m'a parl� par t�l�pathie! Il m'a compl�tement domin�, quand j'ai ouvert les yeux cela faisait plusieurs heures que j'hurlais! Celui qui m'a parl�, ce gardien, il a provoqu� quelque chose en moi. La b�te a prit le dessus sur moi et tu connais la suite? Les airs de mauvais gar�on de Derek l'avait toujours surprit, ce jeune garou venait d'entr� en contact avec une chose qui lui d�passait, il fallait qu'il le r�sonne.

- Cette entit� ne t'a pas parl� pour rien, alors, qu'as-tu fait?!

- Je voulais savoir, c'est tout! Se justifia Derek, puis il �clata d'un rire nerveux. Gaspard ne s'�tait pas montr� comme d'habitude, habituellement, il �tait plus chaleureux. L'a�n� affichait un air s�v�re quand il dit�:

- D'autre aussi ont vu ce que tu as vu, mais tu es le seul encore en vie! R�veille-toi enfin! Certaine chose ne doive pas �tre d�voil�, si tu le laisse tranquille, IL te laissera en paix. Gaspard se maudit lui-m�me d'avoir trop improvis�.

- Je DOIS savoir! Alors, o� sont-ils ces garous-mages?

- Il faut avoir un don pour �tre admit parmi eux, ils ne te diront rien si tu n'es pas des leur!

- C'est quoi cette histoire? Les garous ne sont pas cens�s aid�s leur semblable?

- Les temps change, avec les vampires, nous sommes presque oblig�s de form� des clans! Il y a aussi des espions!

- C'est quoi cette histoire d'espions?

- Tu n'es pas un mage! Lan�a Gaspard, ignorant sa question. Le regard de Derek se mit a rougeoy� quand il senti en son a�n� un trouble le concernant.

- Tu me cache quelque chose, rugit-il, sa barbe touffue maintenant, ainsi que ses crocs d�mesur�ment pointus. Gaspard recula d'instinct, il avait sous-estim� le jeune garou, c'�tait �vident!

- Tu l'as fait? S'enquit l'a�n�, ayant reprit son calme.

- Oui, je l'ai fait! D'un bond j'ai arrach� des barreaux d'acier tremp� et tu sais quoi? Je ne suis m�me pas bless�?

- Voil� qui devrait aider ton entr� dans LE CLAN! Mais fait tr�s attention avec eux, ce sont des fanatiques! Gaspard se leva en disant�: Tu peux prendre la chambre d'ami au bout du couloir, si tu as faim, il y a de la viande rouge au frigo. Derek se leva aussi et dit�:

- O� puis-je trouver ce clan de garou?

- Mon enfant, soit patient, tu ne dois pas te balader cette nuit! Tu es recherch� n'oubli pas! Derek sourit et dit�:

- Pendant que j'y pense, tu me pr�te ta voiture? Fit Derek, visiblement s�r de lui.

- D'accord, mais ram�ne la moi cette fois! Tu ignore dans quoi tu vas te fourrer, mais moi je le sais. N'en fait pas trop avec eux, ils sont jeunes et influen�ables, mais terriblement dangereux?

Psychopathe en devenir?

7

Derek conduisait la jaguar en ma�tre, ces petites babioles modernes le fascinait, les voitures sport. La musique a fond de train, il s'engagea sur l'autoroute. Il ne pouvait pas se tromper, Gaspard lui avait expliqu� la route tr�s clairement. Malheureusement pour lui, c'est dans les bas quartiers, probablement des jeunes voyous, se dit-il, repensant aux mises en gardes de son a�n�. Tr�s vite, il trouva l'endroit. Ils le sentirent arriv�, puisqu'une dizaine de jeune garou sous apparence de d�linquants l'attendaient � la porte. Il comprit aussit�t ce que Gaspard avait dit, l'expression impassible, ils guettaient le moindre de ses mouvements. Il sorti de la bagnole et ferma la porti�re d'un geste d�sinvolte, puis il sourit en disant�:

- Je suis Derek Withnick et je d�sire me joindre a votre groupe! Direct et sans chichi, la seule fa�on de trait� avec des rustres. L'un d'eux avan�a vers lui, reniflant l'air l'entourant de toute �vidence.

- �a va, tu peux entrer, Derek, lan�a le renifleur. Mon nom est Pif, enfin, c'est comme �a que les notre m'appelle! Vient, tu es le bienvenu. Derek les suivit a l'int�rieur et fut positivement surprit par la propret� des lieux. N'y avait-il que lui qui vivait dans un taudis? Pif �tait grand et maigre, son nez pro�minent �tait en fait la seule chose que l'on remarquait de son visage. Ses longs cheveux bruns mal peign� respirait le parfum, comme quoi il devait faire tout son possible pour �tre pr�sentable. Il semblait le plus �g� du groupe, tant mieux, se dit Derek, gardant un ?il sur lui. Pif cong�dia les autres pour rest� seul avec lui, en un instant et sans la moindre insubordination, tous quitt�rent la pi�ce. D'un geste, il invita Derek a prendre un si�ge tandis que lui-m�me s'assoyait. Quand tous deux furent install�, Pif prit la parole�:

- Tu as des ennuis, pourquoi es-tu l�? Vraiment?

- J'ai vu une chose, depuis, tout me tombe dessus! Toujours impassible, son h�te lan�a�:

- Qu'as-tu vu au juste? Derek h�sita, Pif lui jeta un regard engageant.

- J'ai vu? J'ai vu l'anti mati�re. Enfin, j'ignore ce que c'est, je suis tomb� dessus par hasard! Puis ce gardien m'a parl�?

�

- N'en dit pas plus, Derek, je sais ce que tu as vu! L'interrompit-il, malicieux.

- Qu'est-ce que c'est?

- Cette connaissance est r�serv�e aux hautes sph�res de notre clan! Qu'est-ce qui te faire croire que nous allons te renseigner?

- Je veux �tre de votre clan dans ce cas! S'exclama-t-il, soupirant.

- Que pourrais-tu nous apporter? Le questionna Pif, maintenant brusque et levant le nez sur son costume hors de prix.

- J'ai quelques attributs uniques a notre race qui font de moi bien plus qu'un simple mage!

- Ne me nargue pas!!! S'emporta Pif devant l'arrogance de ce garou qui demandait aum�ne, puis se vantait ensuite.

- Je suis tr�s s�rieux, reste calme, je peux le prouver?

- Tu as int�r�t, sinon, c'est la mort?

Pleine lune?

8

De retour avec le reste du CLAN, Derek ne dit rien, Pif lui avait recommand� d'en dire le moins possible jusqu'� la fin de son initiation. Comment pouvait-on �tre si stupide? Cette nuit serait la pleine lune et comme a toutes les lunes, il allait passer la nuit enti�re en loup-garou. Bien s�r, Pif devait bien rire, mais Derek n'y avait pas song�. Jusque l'�! Il sentait d�j� sa morphologie chang�e et tous ces jeunes fous le fixaient d'un regard haineux. Pif remarqua son malaise et calma la troupe avant de dire�:

- Ne craint rien, si tu es vraiment ce que tu dis, tu survivras! Cela n'avait rien pour le rassur�, d'autant plus que les autres �clat�rent de rire. Puis, Pif reprit d'une voix vibrante du pouvoir qui faisait de lui le chef�: Ce garou d�sire se joindre a nous! Nous allons lui faire passer l'�preuve. Le chef se tourna vers Derek et rajouta�: As-tu faim?? Tous avaient le regard fix� sur lui quand il r�pondit�:

- Bien s�r! Il �tait fortement intimid�, mais n'en laissa rien para�tre.

- Nous ne mangerons pas des flics, mais je te garanti que tu appr�cieras! Lan�a un jeune garou, un rictus f�roce aux l�vres.

- Qu'y a-t-il au menu dans ce cas?

- Je ne veux pas g�cher la surprise, alors soit patient! Lui r�pondit Pif, puis il d�clara devant tous�: Notre nuit rituelle commence maintenant! Que tous se pr�pare, je vais rester avec Derek. Revenez vite, a vingt-trois heures, l'initiation commence! Derek resta une seconde fois avec Pif.

- Mais la pleine lune n'est-elle pas un danger pour nous? S'inqui�ta Derek.

- La pleine lune n'est qu'un danger pour les faibles! Laisse la b�te te domin�, alors, et seulement alors, nous verrons si tu es digne de faire partie de notre communaut�!

- Nous allons sortir en groupe cette nuit? S'exclama Derek, r�alisant la folie d'une telle action.

- Nous allons sortir oui, et tu vas nous montrer de quoi tu es capable!

- En garou, j'ai du mal a r�fl�chir!

- Nous avons tous du mal a gard� notre lucidit�, mais tu devras quand m�me nous prouver que tu es sp�ciale!

- Mais?

- Pas de mais!!! Tu te pr�sente � nous en disant vouloir �tre des n�tres, tu dois te soumettre � l'�preuve!

- Quel est cette �preuve? Demanda Derek, n'ayant pas du tout h�te d'en arriv� au soir. Pif sourit, d�voilant une gueule garnit de crocs lycanthropique. Il �tait � moiti� transform�e, il devait lui donner un indice, se dit Derek. Peut-�tre trouverait-il la force de r�sist� et de demeur� a moiti� garou. Le visage de Pif s'�claira quand il vit que Derek venait de comprendre, il dit�:

- Pas un mot l�-dessus quand les autres reviendront, je ne suis pas cens� t'aid�, mais ton arrogance me pla�t. R�ussit l'�preuve et je te dirai ce que tu veux savoir!

- Aucune chance que j'�choue?

L'initiation?

9

La journ�e passa tr�s vite, Pif l'avait laiss� seul et lui avait sugg�r� de prendre du repos pour avoir la t�te clair le soir venu. La seule fa�on pour lui de relax� �tait d'all� se balader, il prit donc la Jag et fit un tour. De toute la journ�e, pas un instant il ne s'�tait senti seul, comme s'ils l'�piaient. Derek comprenait leur m�fiance, alors il faisait comme s'il ne les voyait pas. Sa journ�e fut courte, en moins de deux, le ciel s'obscurci et la lune, oh! la lune, murmura-t-il, presque effray�. La lune �tait pleine, d�j� il sentait le picotement significatif de sa nature lycanthrope quand il d�cida de retourn� aupr�s du CLAN. Comme a sa premi�re apparition, tous l'attendaient a l'entr� de leur refuge. Aucun d'eux ne portait de v�tement, tous �taient munis d'une grande cape noire et �taient d�j� en demi-transformation. Derek se for�a � sourire quand Pif s'approcha de la voiture. Derek sorti en claquant bruyamment la porte et s'approcha du chef.

- Tiens! Pif lui tendait une cape rouge �carlate, visible a des kilom�tres s�rement. Il la prit et dit�:

- C'est quand vous voulez! Lan�a-t-il, laissant para�tre son regard rougeoyant.

- D�shabille-toi et enfile ceci, c'est ta tenue d'initiation! Pif n'avait pas l'air de plaisant�, alors, Derek se d�fit des beaux v�tements de Gaspard et enfila la cape sous leurs yeux. Sans bronch�, il jeta un regard alentour en disant�:

- Bon, que faisons-nous!? Tous �clat�rent de rire a cette question, mais le sourire de Pif s'effa�a vite quand il dit�:

- Nous partons, plus un mot! Tous se turent en entrant dans la camionnette noire qui devait leur servir de v�hicule. Derek suivit le mouvement tandis que la lune devenait de plus en plus g�nante pour leurs formes humaines. A plusieurs reprise, Derek avait r�sist� � l'appel de la lune, mais il savait pertinemment que ce n'�tait pas ce qu'on attendait de lui cette fois. Une fois dans le van, plusieurs d'entre les plus jeunes ne purent r�sister plus longtemps. Le poil leur poussait et toute lucidit� quittait leur regard. Pif �tait au volant et semblait insensible a lune, pour Derek, c'�tait plus facile. Il avait de la pratique pour ce genre de chose, r�sist� � la b�te avait �t� son passe temps des si�cles durant. Tr�s vite, il ne restait que lui et Pif, les autres avaient succomb� et le fixaient de leur regard bestial. Derek prit place devant avec Pif quand il remarqua l'int�r�t grandissant des loups-garous pour sa personne. Prenant place sur le si�ge passager, il remarqua que la lune �tait d�j� haute. Le ciel nocturne �tait net de tout nuage et les �toiles brillaient plus que d'habitude. Cela ne pouvait �tre que son imagination. Tout semblait irr�el autour de lui. Comme s'il s'engageait sur un chemin auquel il ne pourrait faire marche arri�re. Pif ne disait rien, il semblait avoir du mal a conserv� sa forme humaine. Quand Derek parla, lui se sentait encore apte a r�sist�:

- Alors, o� vas-t-on? Pif ne le regarda pas quand il r�pondit�:

- Nous allons exterminer nos ennemis! Et c'est toi qui frapperas le premier! Derek �carquilla les yeux, le ton neutre de Pif ne lui disait rien qui vaille.

- Et qui sont ces ennemis? Ou plut�t, que sont ces ennemis?

- La chasse au sangsue est ouverte!!! Ces paroles firent na�tre bon nombre d'exclamation bestial a l'arri�re du v�hicule, il continua sans se pr�occup� des autres�: Si tu vaux vraiment, m�me un peu ce que tu m'as dit, tu ne cours aucun risque!

- C'est de la folie! S'attaqu� � des vampires est suicidaire!!! S'exclama Derek, puis Pif se tourna vers lui et dit�:

- Dans ce cas, tu vas mourir! Tel est ton initiation, tu n'es pas seul, n'oubli pas! Si tu veux que les portes de ma connaissance te soit ouverte, il te faudra faire preuve d'audace!

- Bon, j'imagine que je n'ai pas le choix!

- Effectivement, tu n'as PLUS le choix! A ce moment, la camionnette se gara pr�s du portail d'un cimeti�re et les jeunes a l'arri�re s'empress�rent de sortir. Pif coupa le contact et dit�: J'esp�re que tu en vaux la peine! Puis il sorti � son tour, suivit de Derek, qui n'�tait plus tout � fait certain de ce qu'il avait � faire. Pif laissa la b�te le domin� et tous le fixaient maintenant, attendant qu'il agisse. Conservant toujours sans effort apparent sa nature humaine, Derek s'engagea dans le cimeti�re. LE CLAN le suivait de pr�s, surveillant le moindre de ses gestes. Plus il avan�ait, plus il sentait l'odeur de la mort, l'odeur des vampires. Il devait y en avoir cinq ou six, se dit Derek, tentant de se rassur�. Quand la crypte fut en vue, Derek regarda derri�re lui, les garous �taient toujours l�, immobile. Leurs intentions �taient claires, Derek devait faire sortir les vampires. Soupirant, il avan�a vers l'antre des mort-vivants. Il sursauta quand il re�u la confirmation du nombre des buveurs de sang. Ils �taient une vingtaine, et eux n'�taient qu'une dizaine. D�glutissant, il posa sa main sur la poign� et se retourna encore. Pif, ne le l�chait pas des yeux, a vrai dire, tous mesuraient ce qu'il faisait, enregistrant les capacit�s de leurs allier potentiel. L'orgueil prit le dessus, ces jeunes garous ne lui arrivaient probablement m�me pas a la cheville. Il prit une grande inspiration quand il ouvrit la porte d'un coup?

Feu, sang et chair?

10

Les vampires avaient tous le regard riv� sur la porte, visiblement, ils les attendaient de pied ferme. Sur leurs gardes, ils avaient le regard point� sur le garou qui avait l'audace de se pr�sent� � eux. La sc�ne �tait comme fig�e quand Derek s'offrit un sourire des plus idiot, il dit�:

- Dehors sangsue! Aussit�t, il laissa la b�te l'envahir et recula d'instinct quand les vampires se pr�cipit�rent sur lui. Il s'�tait recul� juste a temps, une boule de feu de la taille d'un ballon de Basket-ball fondit sur la porte. L'impact r�duisit en cendre les premiers buveurs de sang a sortir, tandis que les autres charg�rent les b�tes poilues. Derek se tourna vers Pif, surprit. Il n'avait jamais entendu parl� de tels pouvoirs. Une odeur de souffre s'�levait quand le combat tourna au corps a corps. Cinq vampires avaient p�rit des soins de la boule de feu. Maintenant, les disciples du CLAN formaient un cercle et hurlaient � la lune. D'un coup, la lune prit une teinte rouge sang. Bestial, Derek r�duisait en bouillit les vampires avec une facilit� d�concertante, jamais il n'avait tent� de s'attaqu� � des vampires. De tout le temps, il avait cru les vampires plus forts que lui, compl�tement faux, il s'en rendait compte maintenant. Tout ce que les vampires avaient de leur cot�, c'�tait le nombre. A lui tout seul, Derek en d�capita sept et se nourrit de leur chair r�g�n�rante. Le combat fut vite termin� et il avait fait plus que ses preuves, d'apr�s lui. �trangement, les corps de vampire disparaissaient quand ils �taient d�truit. Quand les loups-garous reprirent leur forme humaine, Pif dit d'une voix de murmure�:

- C'est loin d'�tre termin�, Derek! Entrons, ordonna-t-il. LE CLAN p�n�tra dont dans le refuge des vampires, sans se dout� que plus loin, d'autre buveurs de sang les guettaient, attendant le moment propice. A leur entr�, ils furent sid�r�s par l'opulence de ces immortels. En plein cimeti�re, leur refuge, une crypte de pierre �tait am�nag�e comme une maison. Des fauteuils, des tapisseries et plusieurs cand�labres agr�mentaient l'antre des d�funts. Aussit�t a l'int�rieur, les jeunes garous entreprirent de saccag� l'endroit pendant que d'autre fouillaient les tiroirs a la recherche de quelques objets de valeur. Derek resta l�, sans boug�, observant ces garous qui avaient non seulement tu� des vampires, mais les d�pouillaient maintenant de leur demeure. Pourquoi? Il n'avait pas vraiment de raison de trait� les buveurs de sang en ennemi. Quand Pif s'approcha de lui, Derek parla le premier�:

- A quoi bon tout �a?

- Il s'agit d'un avertissement, ces vampires ne sont pas morts, ils reviendront bient�t pour se veng�!

- Ils sont morts voyons! Tu les as vu comme moi!

- Ce sont aussi des immortels, ne l'oubli pas! Nous ignorons encore comment ils s'y prennent, mais ils reviennent toujours en force! Un garou interpella Pif a ce moment�:

- J'ai trouv� une trappe, lan�a-t-il. Derek regarda aussi, il n'y avait rien, le mur, c'�tait tout. Pif remarqua son incompr�hension alors il dit�:

- Ne t'en fait pas, la clairvoyance n'est qu'une question de pratique. Tout se passe bien jusqu'� maintenant! Quand Pif sourit, Derek s'attendit au pire, le chef rajouta�: Descend voir ce qu'il y a dans ce passage?

La trouvaille?

11

Derek ne broncha pas, il savait qu'il n'avait pas le choix. Quand il s'approcha de la trappe qu'il ne voyait pas, elle devint tout a coup visible et il s'y engagea. Seul, il descendit un long escalier qui paraissaient interminable. Tr�s vite, les bruits de la pi�ce au-dessus se turent, o� �tait-il trop loin pour les entendre? Il n'�tait pas un l�che, mais trouvait ces jeunes garous un peu excessifs. Pourquoi attaqu� les vampires? Jamais les buveurs de sang ne l'avaient importun�, pourquoi les consid�r� en ennemi? Le n�ant lui revint en m�moire a ce moment et il se dit�: il faut ce qu'il faut! Cela lui prit environ une demi-heure pour atteindre le sous-sol. Tr�s profonde, cette crypte �tait am�nag�e pour des cr�atures de la nuit, c'�tait �vident. Les cercueils �taient en parfait �tat et tout �tait incroyablement propre. Une odeur �trange lui vint au nez, il n'arrivait pas a l'identifi�. Tous ouvert, les cercueils �taient vides. Derek fouilla la pi�ce de fond en comble. Il fit une d�couverte surprenante, une cape. La cape rouge �carlate le fascina au premier coup d'?il. Au premier regard, il sut qu'il la garderait pour lui, quoi qu'il arrive. Quand il la prit, il se rendit compte de son poids �tonnement l�ger. Il s'en para aussit�t, camouflant sa nudit� humaine. Aussit�t l'eut-il mit sur ses �paules qu'une pens�e lui vint. Les pans de la cape �taient une arme. Derek regarda aussit�t et vit que des dizaines de lames de rasoirs y �taient accroch�s et vrillaient d'une forte lueur rouge. Fort de cette d�couverte, il entreprit de remont� quand des cris retentirent d'en haut. Des cris de souffrance, des hurlements de loups-garous a l'agonie. Il monta les marches quatre a quatre, plus il approchait, plus il �tait certain que d'autres vampires venaient d'arriv�. �trangement, il semblait se mouv�e plus vite et se sentait �tonnamment l�ger. Il se doutait que la cape avait des propri�t�s sp�ciales, mais il ne s'en pr�occupa pas, ce n'�tait pas le moment. Arriv� en haut, il remarqua qu'il pouvait � pr�sent voir le passage, m�me tr�s bien. Plus un son, la pi�ce semblait vide tout � coup. Quand les cris retentirent de nouveau, il se pr�cipita dehors, pour voir Pif, entour� de toute part par des buveurs de sang. Sans r�fl�chir, il cria�:

- C'est pas bien gentil de vous attaqu� aux plus faibles!!! Les vampires se tourn�rent aussit�t vers lui, le foudroyant du regard. Ce fut suffisant pour cr�� diversion, une autre boule de feu fendit l'air tandis que Pif se retira quelque peu. Les jeunes garous n'�taient nulle part en vu, peut-�tre s'�taient-ils enfui. Le feu n'avait fait qu'une trou�, Pif s'�lan�a vers Derek en criant :

- Vite, Ils auront des renforts bient�t!! Ensuite, Pif l'agrippa brusquement et? ils disparurent?

Circonstance tragique?

12

Confus, Derek ouvrit les yeux pour d�couvrir qu'il �tait couch� dans un grand lit. Il �tait propre, la souillure du sang de vampire avait disparut et la cape rouge �tait sur une chaise pr�s du lit. Ce n'�tait qu'en de rare occasion qu'il avait la possibilit� de se repos� dans un lit propre. Il ne dormait pas, mais quand il reprenait des forces, Derek �tait toujours un peu dans les vapes. Il se sentait vaguement d�boussol�. Pif l'avait agripp�, et puis plus rien. Il savait maintenant que LE CLAN avait des capacit�s sp�ciales et au fond de lui-m�me, il esp�rait avoir r�ussit leur �preuve. Il se leva et enfila sa cape, aussit�t il se sentit comme revigor�, puissant. Sans savoir pourquoi, il �tait s�r que cette cape lui serait indispensable pour la suite des �v�nements. Il quitta "sa" chambre et referma la porte derri�re lui. Suivant un couloir, il se retrouva dans une grande salle. Meubl� avec go�t, l'endroit ne manquait pas de panache. Cela devait co�ter une fortune de se pay� tout �a, pensa Derek, fascin�. Un foyer r�chauffait l'atmosph�re de cette salle au plafond �tonnamment haut. En face du foyer, Pif �tait seul, il semblait perdu dans ses pens�es. Derek toussa pour attir� son attention. Pif ne se retourna pas quand il dit�:

- Vient, joins-toi � moi! Sans un mot, Derek prit place pr�s de lui. Apr�s un instant de silence, il dit�:

- O� sont les autres? Pif tourna son regard vers lui a ce moment, nostalgique, il lan�a�:

- Ils sont morts?

- Bon sang! Pourquoi n'avez-vous pas fuit? S'enquit Derek, sinc�rement d�sol� pour lui.

- Nous avons des r�gles, tu �tais en dessous quand d'autres vampires nous sont tomb�s dessus! Il n'�tait pas question de t'abandonn�, a partir de l'instant o� tu as extermin� les vampires, tu es devenu des n�tre. Solidaire, les jeunes sont morts pour te permettre de sortir vivant de l'aventure.

- Voyons, tu es en train de me dire que tout LE CLAN a �t� extermin� par ma faute!?

- Ce n'est pas ta faute, nous y �tions en toute connaissance de cause! Ils sont morts pour une cause, la cause des garous-mages! Pif �tait d�truit, cela se voyait, il venait de perdre tous ses compagnons. Contrairement a ce que Derek aurait pu croire, il ne lui en voulait pas, il dit�:

- Veux-tu les venger? Demanda Derek, se sentant tout de m�me coupable.

- Ne veux-tu savoir qui est celui qui t'a parl� par t�l�pathie l'autre nuit? Demanda Pif, directe.

- Bien s�r, mais suis-je � la hauteur de ta connaissance? S'enquit-il, faiblement.

- Avec cette cape vampirique, tu es bien sup�rieure a moi, je me soumets dont a ta volont�! Derek resta surprit un instant, puis il baissa les yeux sur sa cape. Elle �tait de la couleur du sang, avec elle, n'importe quel vampire le croirait des siens.

- Faisons �quipe! S'exclama Derek. Tu as tout perdu � cause de moi, restons ensemble!

- J'accepte ta proposition avec joie, que me reste-t-il de toute fa�on?

- Il te reste la vie, lui lan�a Derek tentant de lui remont� le moral.

- J'ai men� � la mort des jeunes garous qui comptaient sur moi, fais de moi ce que tu veux! Je suis indigne d'�tre un chef!

- Que sais-tu de cette chose qui m'a parl�?

- Il s'agit s�rement de Ragnar Tempus, le dieu de l'�volution.

- O� puis-je le trouver? R�pliqua Derek, indiff�rent du statut de ce Tempus.

- Tu ne peux pas, enfin, pas dans ce monde! As-tu vu ce noir, ce vide qui semble attir� tout sur son passage?

- Oui, j'ai vu ce ph�nom�ne, pourquoi?

- Tu as dont vu le n�ant! C'est dans ce vide intemporel que vit cet �tre de puissance! Pourquoi veux-tu le rencontrer?

- Qui a dit que je voulais le voir? Lan�a Derek, surprit.

- Pourquoi le chercherais-tu sinon? Sourit Pif, le regard dans les flammes bleu du foyer.

- Pif! Regarde-moi, s'il te plait! Le concern� se tourna vers lui, des larmes luisaient sur les joues de l'ancien chef de clan.

- Ils �taient ma famille! Ne comprends-tu pas!!!

- Nous allons les venger, je te jure que les vampires sont d�sormais mes ennemis aussi!

- Aussi??? Explosa Pif, foudroyant le garou a la cape rouge.

- Jusqu'� maintenant, jamais je n'avais consid�r� les vampires comme des ennemis. Je croyais simplement que c'�tait une race comme tant d'autre. Ne m'en veux pas Pif, j'ai toujours �t� un pacifique. Une chose est certaine, ce n'est plus le cas. C'est ce qui compte, n'est-ce pas?

- Les buveurs de sang n'aiment pas les garous, mais en g�n�ral, ils les ignorent! En revanche, les garous-mages sont une menace pour eux! Je vais t'enseigner Derek, ensuite, nous partirons en qu�te!

- En qu�te, de quoi parles-tu?

- Si tu as vu le n�ant, que tu as parl� au dieu de l'�volution, c'est que ton destin n'est pas ici!

- Alors o� est-il?

- De l'autre cot�, lan�a myst�rieusement Pif, d'une voix qui emplit la pi�ce?

La chair des vampires?

12

Pif lui fit visiter l'endroit. Bient�t, Derek s'y sentit comme chez lui. Amical, l'ex-chef le traitait comme un privil�gi�, mais il �tait loin d'avoir oublier leur d�confiture r�cente. Pif disait que la chair humaine �tait moins bonne pour nous que celle des vampires. D'apr�s sa logique, le pouvoir ne venait qu'a ceux qui bouffaient la bonne chair. Cela ne manquait pas de bon sens, d'autant plus qu'il se sentait chang� depuis cette fun�bre nuit. Pif lui expliquait en quoi les loups-garous �taient diff�rents des garous-mages. Selon lui, les mages n'�taient qu'une minorit� invisible parmi eux. Pratiquant les arts occultes, les mages ne se nourrissent que de chair r�g�n�rante, ce qui alimentent leur capacit� a en appel� de leur esprit. Tandis que les autres garous ne se soucis gu�re de leurs consommations, les mages eux la s�lectionnent avec pr�cision. Les semaines pass�rent rapidement alors que Pif initiait Derek a la magie de l'esprit. Derek se montra un mage au potentiel certain, aussi, Pif d�cida un jour de lui r�v�l� son secret?

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Le grimoire?

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Pif ne s'�tait jamais montr� aussi myst�rieux. De toute la soir�e, il semblait se languir de quelque chose. Son regard ne cessait de se port� sur la porte de la cave, comme sous l'emprise d'un quelconque mal�fice. Tous deux �taient install� devant un bon feu lorsque Pif leva le voile de son �tat second.

- Es-tu pr�t a faire le serment que tous ce que tu vas voir, tu n'en parleras jamais!?

- Bien s�r, lan�a Derek, qui n'arrivait pas a comprendre pourquoi Pif �tait si s�rieux tout � coup.

- Tu t'es montr� un apprenti dou� et maintenant, il te faut passer � l'�tape finale de ta cons�cration comme mage-garou! La cave renferme un secret!

- Je t'�coute, fit-il, curieux. Je ne m'en doutais pas du tout, sinon pourquoi m'en aurais-tu interdit l'acc�s?

- Cette interdiction est maintenant lev�, Derek, suis-moi! Pif se leva et se dirigea vers la porte, il le suivit sans un mot, intrigu�. Le duo descendit les escaliers dans le noir complet, autour d'eux, le bruit de l'eau omnipr�sent. Comme s'il y avait une rivi�re souterraine tout pr�s! La cave n'�tait pas bien profonde, une dizaine de marches et Pif appuya sur l'interrupteur. La lumi�re fut. Les murs, ainsi que plusieurs �tag�res �taient remplit de livres. L'endroit �tait immacul�, un vrai tr�sor de connaissance s'y trouvait. Pif avait vu cet endroit des milliers de fois, alors il alla droit au but. Il dit�: Ces livres sont en ma possession depuis environ trois cent ans, mon p�re, un garou-mage me les a l�gu� a son d�c�s.

- Comment est-il mort? Enfin, si ce n'est pas indiscret?

- �a l'est en fait, mais si tu veux tout savoir. Derek secoua la t�te et ouvrit la bouche. Pif ne lui laissa pas le temps de parl�, il rajouta�: Mon p�re, un �rudit et pionnier de la magie de l'esprit a �t� extermin� par un vampire?

- UN vampire? S'exclama Derek, s'imaginant aussit�t que lui en avait battu pr�s d'une dizaine.

- Sache que certain vampire sont tr�s puissant. Certes, ils sont rares ces vampires, mais quand on en rencontre un, il vaut mieux d�guerpire. Mon p�re y a laiss� sa peau et ses poils pour me sauv� la vie et pour pr�serv� ceci? Termina Pif, pointant un grand livre tr�nant sur une table au fond de la pi�ce.

- Qu'est-ce que c'est? S'�merveilla Derek devant ce livre portant des symboles incompr�hensibles. Bien s�r, Derek savait ce que c'�tait, un grimoire. Tous deux s'en approch�rent quand Pif rajouta�:

- La bible des garous-mages? Pif regardait le fameux livre avec admiration quand Derek dit�:

- Que contient-il?

- Le secret dont je t'ai parl�, r�pondit-il simplement.

- Mais encore? Demanda le garou a la cape rouge, s'approchant de la merveille.

- Attend, fit Pif, l'arr�tant au passage. Ce livre peut �tre consid�r� comme un livre de recette, des recettes tr�s sp�ciales crois-moi! Maintenant, avant d'aller plus loin, tu vas pr�ter serment de silence!

- Il est �vident que je me plis a ta volont�, lan�a Derek, puis il devint s�rieux et d�clara�: Par mon �me, je jure de gard� sous le sceau du secret le contenu et l'existence de ce grimoire! Satisfait, Pif sourit quand il dit�:

- Bien, tu dois savoir que nous ne sommes maintenant que deux a conna�tre l'existence de cette bible! S'approchant du livre, il l'ouvrit enfin. Aussit�t ouvert, une lumi�re �blouissante jaillit de ses pages?

La chair qui tue?

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La lumi�re se dissipa vite, ensuite, Pif lui expliqua que seul les garous pouvaient ouvrir ce livre. Si une quelconque cr�ature ou un humain avait tent� l'exp�rience, il ou elle aurait �t� r�duit en cendre a la seconde. Derek accueillit cette d�claration en d�glutissent. L'�criture quasi artistique que l'on trouvait � l'int�rieur �tait r�dig� avec du sang de garou, lui expliqua Pif. La premi�re mise en garde du grimoire visait le cannibalisme lycanthropique. Selon l'ouvrage sacr�, la chair des loups-garous �tait mortelle pour leur semblable.

- Mortel? Ne m'as-tu pas dit que la chair a qualit� r�g�n�rante �tait synonyme de pouvoir pour nous? S'enquit Derek, le regard toujours plong� dans le livre, analysant le tout d'un ?il expert.

- C'est bien ce que �a dit, oui! Mais jusqu'� pr�sent, tu n'as pas encore commenc� � s�lectionn� ta nourriture. Vois-tu, la chair des garous poss�de une tare g�n�tique?

- Qui serait assez insens� pour se nourrir d'un fr�re de race de toute fa�on!? Fit Derek, d�go�t�.

- La course au pouvoir comporte de nombreux risques. Quand un garou-mage atteint le stade de la s�lection, il est tr�s tentant de savoir ce que go�te notre propre chair. Plusieurs mage ont tent� l'exp�rience du cannibalisme et ont d�couvert que cette chair provoque une transformation d�finitive et une mort dans d'atroce souffrance. Personne n'a jamais pu d�terminer la cause de ce probl�me. Je te demanderais de ne jamais faire cette erreur, des anciens sont morts de cette folie?

Rien n'existe?

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Les semaines qui suivirent, ni Derek ni Pif ne quitta la cave. Conjuguant leur effort, ils �tudiaient sous toutes les coutures le grimoire. Pas m�me pour se nourrir, il n'interrompirent leur �tude. Plus rien n'existait autour d'eux que le myst�re de la chair. Simultan�ment, ils se plong�rent dans une sorte de transe, m�me la faim ne suffisait pas a les en faire sortir. Pif avait parcourut le livre un nombre incalculable de fois, pourtant, certain d�tail l'avait laiss� dans le doute ou il avait tout simplement pass� a cot�. Avec Derek, il comprit vite qu'il n'avait pas la bonne approche. Derek �tait toujours en qu�te de quelque chose, son esprit vif et son habitude a toujours pouss� l'investigation plus loin leur avait co�t� du temps. Dix semaines en fait, quand Pif y avait mit quatre si�cles pour n'en comprendre que des bribes. Il ne lui manquait plus qu'un garou de la trempe de Derek pour d�chiffr� ces paraboles. Derek �crivait tout, prenaient des notes et d�veloppait des tonnes d'hypoth�ses qu'ils �tudiaient ensemble. En �change de bon proc�d�, Pif li apprit tous les sortil�ges de sa connaissance, l'initiant aux invocations et a la magie de l'esprit. Quand ils lev�rent enfin le nez de leurs bouquins, ils �taient pr�ts. Ils firent tout sur un coup de t�te. Derek emballait les livre de valeur, le strict minimum et ils quitt�rent la th�orie, pour se concentr� sur la chair?

Gaspard?

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Leur qu�te comportait cinq �tapes cruciales. La premi�re, localis� les esp�ces mentionn�es dans le livre. Deux, �tablir un r�gime de pouvoir. Trois, trouv� des proies faciles, au d�but, il �tait plus sage de commenc� en restant prudent. Quatre, stabilis� leur �tat lycanthropique, ce qui veut dire, �tre en mesure d'atteindre la demi-transformation et d'y rest� au besoin. La derni�re �tape, tout deux avaient h�te d'y parvenir, la vengeance. Pour commenc�, ils se s�par�rent pour parcourir les environs. Question d'�tablir une liste de "repas" possible. Sans savoir pourquoi, Derek se rendit en premier lieu chez Gaspard. Consid�rant que son a�n� devait se demander ce qui advenait de lui. Pour une fois, Derek pourrait lui ramener sa voiture. Quand il gara la Jaguar dans l'entr�, il fut prit d'un mauvais pressentiment. Habituellement, Gaspard �tait toujours l� a l'attendre devant la porte, mais personne n'�tait en vu. Derek garda son sang froid et se dirigea vers la porte, il appuya aussit�t sur la sonnette. Regardant a droite et a gauche, il sonna ainsi plusieurs fois avant de perdre patience. Personne ne vint ouvrir, alors Derek enfon�a la porte, craignant le pire. La porte vola en �clat sous la force implacable qu'�tait devenu son esprit. Lui-m�me en fut surprit, mais une chose anormale se passait et c'�tait tr�s grave. Se camouflant le visage dans la cape vampirique, il examina les lieux. L'odeur de la chair en putr�faction le conduisit au salon. Gaspard �tait bien l�, mais il �tait clou� au mur par des pieux d'argent. Il avait d� souffrir atrocement avant de mourir, aucun des pieux n'avaient m�me effleur� un organe vital. Il s'�tait vid� de son sang. Ce m�me sang qui n'�tait plus qu'une tache brun�tre sur le sol. Les yeux exorbit�s, le garou blanc avait rendu l'�me en hurlant, ses traits en t�moignaient. Tout �tait en d�sordre, il y avait eu lutte. Examinant les plus infimes d�tails, une odeur le fit sursauter. Une odeur fauve, tr�s faible, celle d'un autre garou. Reniflant avec plus d'ardeur, Derek la suivit pour en trouv� la source. Silencieux, il parcourut le couloir, monta au deuxi�me et entra dans la chambre des ma�tres. Son flair avait vu juste, dans cette pi�ce se trouvait un loup-garou. Quelqu'un se trouvait sous le lit, Derek n'avait pas envie de rigol� alors il s'avan�a et le catapulta contre le mur. En position f?tale, un enfant pleurait en silence. Quand le jeune garou se tourna vers lui, il devint blanc comme un linge et recula, comme terroris�. Au contraire de Derek, le gar�on ne semblait pas le reconna�tre. Derek l'avait tout de suite reconnue, c'�tait le petit qui lui avait tendu des v�tements a sa derni�re visite. A ce moment, Derek r�alisa qu'il avait toujours sa capuche et que le jeune garou devait le prendre pour un vampire.

- Du calme petit, lan�a Derek, apr�s avoir enlev� sa capuche, l'enfant le reconnut et parut imm�diatement soulag�. Il sauta au cou de Derek, son petit corps frissonnait et il avait deux trous dans la gorge. Les r�ponses venaient � ceux qui savaient voir, cela ne pouvait �tre que des vampires. Alors tu me reconnais? L'enfant hocha la t�te doucement, il �tait couvert de bleus et la raison pour laquelle il ne parlait pas, les agresseurs lui avaient tranch� la gorge. Le petit semblait ne plus pouvoir le l�cher, depuis combien de temps �tait-il seul? Depuis combien de temps n'avait-il pas mang�? Normalement, sa langue aurait d� repousser. Qui as fait �a? Demanda Derek, plantant son regard dans celui de l'enfant. Bien s�r, il ne r�pondrait pas, vive la t�l�pathie se dit-il. Les yeux du petit �taient rougis de larmes, il semblait vraiment a bout, Derek estima dont six semaines. Apr�s six semaines, un jeune loup-garou ressemble a �a, bon alors cela faisait six semaines que Gaspard a �t� assassin�. R�sonnement logique, mais une simple hypoth�se. Ce pens�e fit na�tre un �norme trouble a l'int�rieur de Derek, il y avait six semaines jour pour jour que son initiation avait eu lieu. Et si les vampires voulaient se venger de lui??

Qui est-ce??

17

En deuil, Derek d�crocha le garou blanc du mur. Bien emball� dans une caisse de bois, il conserva les pieux d'argent. L'enfant se nommaient Jeffrey, apprit-il finalement. Apr�s l'avoir nourrit, sa langue s'�tait reconstitu�. Il semblait m�me vraiment calme maintenant. Gaspard lui avait toujours dit que Derek �tait le garou a tout �preuve.(Derek vit cette v�rit� dans le regard de cette petite chose maintenant orphelin.) La culpabilit� du garou-mage ne dura pas, le d�sir de vengeance non plus. Il se jura de d�vor� jusqu'au dernier les assassins de son a�n� et se sentit aussit�t mieux. Il transporta le corps au pelage blanc dans le coffre de la Jag et retourna � l'int�rieur pour cherch� la caisse. A l'instant ou il allait entrer � nouveau, Jeffrey lui bloqua le passage. Il tenait la caisse comme si elle pesait une plume. Pendant que Derek s'affairait � d�croch� le corps du mur, le petit s'�tait nourrit, lav� et habill�. Derek le d�tailla des pieds a la t�te. Plus petit que lui, Jeffrey avait de la classe, c'�tait �vident. Son complet cravate noir �tait impeccable et a vu de nez, c'�tait du sur mesure. Ses cheveux bruns �taient coup�s en brosse et son regard paraissait maintenant plus �g�, plus profond.

- Nous pouvons y aller! Sa voix enfantine avait reprit un timbre normal, il semblait admirablement bien se port�. Derek n'avait pas le choix de le prendre avec lui, jamais il n'aurait put l'abandonner � son sort.

- Bien, donne-moi �a! Derek lui reprit la caisse et rajouta�: Va dans la voiture, je n'en ai que pour une seconde! A la course, Jeffrey couru a la Jag tandis que Derek d�posait par terre la caisse. Il retourna au salon et murmura une incantation, aussit�t, une chaleur �trange monta dans la pi�ce quand une petite boule de feu se mat�rialisa dans sa main. Derek d�posa cette boule incandescente dans le foyer et quitta pr�cipitamment la maison. Il reprit la caisse et la jeta en h�te dans la voiture. Il mit le contact et d�marra en trombe. A peine deux minutes apr�s, une explosion nettoya la maison, la balaya de la surface de la terre?

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� Par Patrick Fournier, tout droit r�serv�

2000 ChaOs production

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Au fils des si�cles, je me suis souvent demand� qu'elle �tait ma raison de vivre. Eh bien, je ne l'ai jamais trouv�. Ce n'est pas que je n'ai pas essay�, mais les r�ponses auxquelles je d�sires acc�der sont, comment dirais-je... Inaccessible, pour moi en tout cas. Je ne suis pas un monstre, mais non plus l'homme que les gens voient en me regardant. Ai-je un but? Je n'en ai pas la moindre id�e. Pourquoi tant de haine, tant de mis�re, de mort inutile et de pauvret�. J'ai prit naissance en l'an de gr�ce 123 av. J-C. Tout �a est si loin voyez-vous que j'ai encore du mal � me souvenir. J'ai tellement souhait� sauver tous ces gens de la mort, de cette arm�e qui d�vastait tout sur son passage, Rome. Je n'ai jamais vraiment �t� sans d�fense, en ces temps de trouble, on appelait les gens comme moi, "Zangdha". J'ignore toujours la signification exacte de ce nom, mais une chose est certaine, selon mon peuple, ma naissance symbolisait le r�sultat de si�cles d'�tude. Les mages, ainsi que les sages s'adressaient � moi avec respect, crainte m�me. Personne n'a jamais os� me regarder dans les yeux. Ces pupilles f�lines, ce regard per�ant, j'�tais le seul � les voir dans la glace. � part mon regard peu commun, j'avais et j'ai toujours tout d'un homme ordinaire, � part peut-�tre ma long�vit� de vie, je n'ai rien de sp�cial, enfin je crois. Tout ce que j'ai accompli en deux mill�naires, aucun homme n'aurait pu le faire. Oui, j'ai 2122 ans, et je suis LE Zangdha, allez savoir ce que cela signifie. Mon peuple, l'�gypte a beaucoup �volu�, et je suis toujours l�, observant � distance, guettant le moment ou je devrai refaire surface. Pourquoi suis-je n� ainsi et non comme le commun des mortels, peut-�tre devrais-je abandonner toute investigation dans ce monde et m'allonger pour dormir � jamais, oubli� que je n'ai aucun but. Oh, je sais bien que toute chose � sa raison d'�tre, mais moi? Je suis inutile. J'ai bien secouru les monarques de mon peuple quelques fois, mais leur ai-je rendu service? Je l'ignores, je crois que l'�volution est une chose immuable, du moins c'est mon point de vue. Qui suis-je pour ainsi modifier le cours des choses ? Quelque chose me dit de rester � l'�cart, mais parfois, la tentation est trop forte et je sors de mon tombeau. C'est ce que j'ai fait lorsque ces pilleurs de tombe ont fait leur apparition et ont commenc� � ratiss� les sables de MON d�sert. MON refuge �tait sur le point d'�tre pill�. Les tr�sors de connaissance, les offrandes des Pharaons et tout ce qui me restait de ma vie du temps o� les gens me consid�raient encore comme un dieu. Je ne pouvais pas les laisser faire, alors je suis sortit de mon antre...

Mais je ne peux pas commencer par-l�, je dois d'abords vous dire comment tout ceci a d�but� ou plut�t, pourquoi j'en suis parvenu � ce stade.

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J'ai cru, toute ma jeunesse que j'�tais sp�cial pour une bonne raison, tout le monde me traitait comme un dieu. Me couvrant d'offrande et se courbant devant moi, les grands hommes s'agenouillaient devant mon berceau et le Pharaon lui-m�me me traitait comme un �tre � part. J'aimais bien au d�but, mais tant de gens souffraient autour de moi, tant de choses �taient injustes, l'esclavage en autre. Je me suis mit � croire ce qu'ils voulaient, � croire que j'�tais un dieu. Mais aussit�t j'ouvrais la bouche, les gens baissaient la t�te et restaient silencieux. Personne ne m'a jamais adress� la parole directement jusqu'a ce jour o�, je sus pourquoi tous ces gens m'aimaient � ce point. Je devais mourir pour eux et rena�tre en tant que Zangdha, je m'�tais d�battu, j'avais hurl�, questionn�, pleur�, mais personne n'avait �cout� mes protestations, mes questions, et je fus emmur� dans ce tombeau qui est mien. Toutes ces choses magnifiques, tr�sors et oeuvres d'art me tinrent occup� quelques temps. �trangement, je n'avais ni sommeil, ni faim, mais je ressentais un sentiment �trange, celui d'�tre constamment observ�, �pier. J'�tais seul, terriblement seul et isol�, et en 2122 ans, j'ai toujours ce sentiment que je n'ai pas ma place en ce monde. Je rest�mes dans mon tombeau a compt� les si�cles, a voir tomb� et se relev� mon peuple pendant longtemps. Mais l'ennui me gagna, comme la plus part des humains, je supporte mal l'isolement. J'ai si souvent essay� de mettre fin a mon existence, il n'y a rien que je n'ai tent�, jusqu'a ce jour o� je rencontrai cet homme, ce Lord Bloomer, il semblait me conna�tre, o� tout au moins, conna�tre ma nature. Sans arr�t, je le questionnai, sans r�sultat. Il me traitait bien, et m'a m�me re�u dans sa demeure a plusieurs reprises. Il aimait bien m'entendre lui racont� l'histoire �gyptienne, mais lui ne parlait que rarement. Il n'�tait pas comme tout le monde et semblait m�me intemporel, je m'explique...

Les rares fois o� il m'adressait la parole, il le faisait avec respect, mais restait distant, �trangement, il parlait d'endroit lointain, d'endroit plus vieux que le monde. Jamais il ne parlait au pass�, ni au futur, et il me traitait d'�gale � �gale, ce que je n'avais jamais exp�riment�. Ses yeux, son regard �tait noir comme la plus noire des nuits. Pendant les trois d�cennies ou nos rencontres se succ�daient, il ne changeait pas, ne vieillissait pas. Sa voix �tait toujours �gale, vibrante, pleine de vie, mais sans une once d'humanit� en m�me temps. Je ne saurais comment expliquer exactement, mais cet homme fut la seule personne, selon moi, qui pouvait me dire r�ellement ce que je suis, mais jamais il ne l'a fait. Jamais sa voix, tel un baume ne m'a accord� ce savoir auquel j'aspirais tant. Un savoir que j'aurais pu utiliser � bon escient, s�rement. Mais quand je me suis montr� un peu trop entreprenant, je voulais savoir, ce que je suis, ce que je dois faire, il a disparut sans laiss� de trace aucune, me laissant � mon tourment et a ma solitude. Ses derni�res paroles resteront grav� en moi pour l'�ternit�, si j'en suis digne.

... Tu n'es pas pr�t, tu le seras un jour, et quand ce jour viendra, tu le sauras! Veille bien sur ton peuple, reste dans l'ombre, je reviendrai en temps opportun...

Mais IL n'est jamais revenu. Sa voix, jamais plus je ne l'entendis, ses yeux, jamais plus je ne les vis. Alors que je retournai dans mon tombeau, plusieurs choses me vinrent en t�te, sans raison. Je me rendit compte de ma "diff�rence", j'�tais un Zangdha et sans vraiment savoir ce que ce terme voulait dire, j'�tais sup�rieur aux autres. Avais-je � cette �poque bien comprit les derni�res paroles de Lord Bloomer, si c'�tait bien son nom? Pourquoi semblait-il tellement appr�ci� ma compagnie? Le plus important, pourquoi s'�tait-il enfui devant mes questions? S'�tait-il enfui? A l'�poque, je crus qu'il d�sirait que je prot�ge les faibles et les opprim�s. Mais maintenant je crois que le destin des hommes l'indiff�rait ou plut�t qu'il ne voulait pas s'en m�ler. Si je n'avais pas d'utilit�, pouvais-je vraiment faire ce que je voulais? Avec cette id�e en t�te, j'entrepris de quitt� le pays et me rendit compte que j'�tais attach�, en quelque sorte a mon peuple. Alors je me couchai dans mon tombeau, la lassitude ayant gagn� le point. Je "dormis" pendant treize si�cles, a mon r�veil, rien n'�tait plus pareil. Le monde avait �volu�, la civilisation tel que je l'avais connu �tait morte, et malheureusement, c'est l� que je d�couvris que j'�tais plus seul que jamais. Mon tombeau avait �t� ensevelit et toutes issues avaient �t� bloqu�s, j'�tais prisonnier, prisonnier de mon destin. Condamn� � vivre sans vivre, enterr� vivant...�

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Tant de si�cles d'isolement avec pour seule compagnie de vieux livres tomb�s en lambeaux, des merveilles de pierreries et d'?uvres d'art. L'�ternelle question "pourquoi" ne cessant de taraud� mon esprit avide de r�ponse. Je suis le Zangdha, mais j'ignore jusqu'� la signification de ce nom, si s'en est un. Maintenant que mon isolement touche a sa fin, que des pilleurs me d�terrent, je ne suis plus tout � fait certain de vouloir sortir. Que ferai-je une fois dehors? Cinq nuits, cinq jours s'�taient �coul�s, j'entendais toujours les voix et les pens�es de mes "lib�rateurs". Que s'attendaient-ils � trouv� en ce lieu ? Ils allaient �tre surprit. Il se d�barrassa des bandelettes qui le recouvraient et attendit, nu, que ces voleurs d�couvre le portail de son antre. Que ferait-il? Et si ces hommes �taient cruel et m�chant ? L'agressivit� et la violence n'avaient jamais fait parti de lui, mais il savait se battre s'il ne pouvait l'�viter. Et il pr�f�rait l'�viter. A la fin de la cinqui�me journ�e, il entendit des cris. De joie? D'excitation? Il ne pouvait le dire, mais ils avaient trouv� l'entr�. Zangdha voyait maintenant un mince filet de lumi�re filtr� du portail, il allait bient�t sortir. La minutie de ces pilleurs le fascinait, ils savaient lire les hi�roglyphes, secret d'entre les secrets. Peut-�tre s'�tait-il tromp� sur leurs comptes. Il attendit patiemment, les arch�ologues, comme ils se nommaient, recopiaient les glyphes et prenaient des instantan�es (Il ignorait bien s�r ce qu'�tait une photographie). Il se pr�para a accueillir ses (invit�s) dignement, mais il ignorait si son verbe leur serait connu. Il n'avait pas song� un instant qu'il pourrait les effrayer plus que les intrigu�s. Apr�s tant d'�re, Zangdha �tait rest� dans son tombeau, c'�tait ce que repr�sentaient les symboles du portail (il les avait trac�s lui-m�me), mais les intrus les comprendraient-ils ou mieux, les prendraient-ils au s�rieux ? Manipulant la pierre avec tout le soin qu'elle m�ritait, les arch�ologues �taient impatients d'explorer le tombeau, l'excitation vrillait et transcendait leur �tre. Zangdha d�sactiva les pi�ges qui prot�geaient son antre, si l'un des hommes �tait bless�, les autres seraient s�rement enclin a la violence. Il avait si h�te de revoir le soleil, la lune, les �toiles et toutes ces choses qu'il n'avait vu qu'en image des si�cles durant. Que ferait-il si ces hommes ne voulaient que SES tr�sors ? Au dernier instant, il se cacha tout de m�me. C'est � ce moment que l'air s'engouffra dans le tombeau, pour la premi�re fois depuis si longtemps? �

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� Par Patrick Fournier, tout droit r�serv�

2000 ChaOs production

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? Nulle ne sait vraiment qui est l'ange de l'�volution, ni d'o� il vient. Plusieurs divinit�s croient que l'avatar est au sommet du cycle �volutif, il n'y a pas plus vrai?

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L'@vatar

Rassemblant ses id�es, Ragnar Tempus prit possession de l'�me d'un cr�ateur. Tel chose n'avait jamais �t� faite. Contr�l� la vie d'un �tre sup�rieur est du suicide, car trop de chose sont a pr�voir. Mais lui croyait avoir pens� � tout, son but, pr�par� un �tre sup�rieur a son existence future. De tout c?ur, il souhaitait inculquer du savoir a cet �tre, lui montr� la beaut� de la cr�ation pour ne pas qu'il sombre dans le chaos. Le cercle vicieux du chaos devenait de plus en pr�sent dans la vie de Ragnar quand il confina Steve au n�ant. Une d�cision qui lui brisa le c?ur, mais Steve comprendrait un jour, et il le remercierait... � suivre...

� Par Patrick Fournier, tout droit r�serv�

2000 ChaOs production

1

? Hhafid leva les yeux vers la foule, ses adeptes. Partout o� se portait son regard et a perte de vue, il y avait femme, homme et enfant qui l'observaient avec fascination, avec soumission. Bien s�r, ces gens ignoraient qu'IL n'�tait rien d'autre qu'une des nombreuses incarnation de Roomn, le seigneur des d�mons. Peu importe son corps d'emprunt, sa majest� attirait toujours nombre d'adorateur, croyant qu'il �tait un messager de DIEU. Il lui arrivait m�me de d�nich� un aspirant d�mon, mais ce n'�tait qu'en de rare occasion qu'il trouvait des gens vraiment cruel et m�chant de nature. D'ailleurs, c'�tait de cette fa�on qu'il avait d�couvert le d�mon du mal, Satan. Ces humains �taient si stupides. Jamais ils ne comprendraient ce qui leur arrivait. De sa bouche, tel le chant des anges, ne sortait que des paroles apaisantes, trompeuses. Cette fois, il �tait dans une de ces rares incarnations, Hhafid avait trouv� un futur d�mon, Travis Trillsecker. A cette �poque, il faisait d�j� un fort redoutable mage noir, mais il avait un d�faut, un corps mortel. Roomn l'avait trouv� d'entre million d'adorateurs d�ments, a des kilom�tres a la ronde, il l'aurait renifl�. Son aura �tait d'un noir d�moniaque, le seigneur des d�mons n'avait jamais vu d'humain si sinc�rement cruel et m�chant. Il rayonnait de la m�me malveillance, oui, de la m�me. Roomn avait eu le m�me cycle �volutif, jadis, il �tait mortel, et cette m�me flamme br�lait dans le regard de Travis. L'humain aussi l'avait remarquer, il avait soutenu son regard des instants interminables, laissant le d�mon jug� de sa valeur, Roomn fut impressionn� et emball�. Il confia imm�diatement a Satan de prendre Travis sous son aile. Le jour qui marqua la naissance de Travis l'usurpateur, alias Halliz Dog, a l'�re d�monique, d'�trange perturbation dimensionnelle s'agit�rent. Le pouvoir a un prix, et ce prix �tait toujours ce a quoi vous tenez le plus. En ce qui concernait Travis, le droit d'�tre un d�mon de corps et de chair lui fut refus�, son corps fut aussit�t d�sint�gr�, Halliz Dog venait de na�tre, un esprit mal�fique, ravag� par la vengeance, la soif de puissance, la servitude?

Ainsi naquit l'usurpateur qui d�tr�na le seigneur des enchanteurs, celui qui l'�jecta de son corps et qui eut la folle id�e de le conserv� � son profit. C'�tait sans compt� l'arriv� subtile de Steve, l'avatar de Ragnar Tempus, l'ange de l'�volution, le guerrier?

(extrait du Sablier du temps)

2

? Mais revenons-en au seigneur des d�mons. Pour mieux comprendre son �volution, je vais devoir remonter le temps. Tr�s loin, lorsque Roomn se nommait encore Esteban Wellan (la seule fa�on de le d�truire d�finitivement, conna�tre son vrai nom ou tout au moins le contr�l�), lorsqu'IL �tait toujours un homme. Un mage, plut�t. Son domaine s'�tendait surtout a la n�cromancie, mais dans toutes les sph�res d'influences, il avait pied. Apr�s avoir pass� sa vie enti�re a �tudi�, a pratiqu� la magie, il en �tait venu � une conclusion, seul les immortels poss�dent la vraie puissance. Donc, Esteban se consacra � la spiritualit�. Au d�but, ses efforts �taient insuffisants, mais son habilit� a communiqu� avec les esprits ne cessait d'accro�tre. Sa difficult� a �tre poli et respectueux envers les entit�s sup�rieur lui valu bien des inconv�nients, mais il se forgea quand m�me une place dans leurs mondes. Quand a eux, ils tol�raient sa pr�sence de plus en plus, ils l'informaient m�me d'�v�nement le touchant directement. Ainsi, son nom de mage, Roomn (Le conqu�rant en langage des esprits). Apr�s dix ans, sa barri�re mentale �tait assez r�sistante pour lui permettre de s'attaqu� � un d�mon. Plusieurs esprits majeurs lui pr�t�rent assistance pour son entreprise. C'est � ce moment que son premier contact avec les d�mons fut amorc�, et que ses ennuis commenc�rent. Roomn n'avait jamais pens� que les d�mons �taient aussi retords, son premier entretient se termina en embuscade. Le d�mon qu'il rencontra se nomme Batzuzu, Seigneur d'entre les seigneurs, il �tait aussi craint que respect�. Son corps �tait �cailleux et un pus ignoble en suintait, de l'acide. Sa grande taille ne le rendant que plus redoutable. Sa peau lui faisait office d'armure, mais en avait-il besoin? Ses quatre bras �taient arm�s de fouets et d'�p�es scintillantes. Mais le point le plus marquant de son anatomie �tait plut�t son regard. Un regard que nul mortel ou d�mon ne pouvaient soutenir, un regard comme de la lave en fusion, br�lant et brillant d'une malveillance sournoise. Roomn ne lui fit pas grande impression a premi�re vue, mais sa fuite fut si �clatante que le d�mon le tint sous surveillance. Voil� un mage qui promets, s'�tait-il dit, s'il avait su qu'il s'agissait de son successeur, qu'aurait-il fait? Quand Esteban comprit comment son entretient allait se terminer, il ordonna � ses "anges gardiens" de faire diversion. Il fit ensuite face au seigneur et dit�:

- Ce fut un honneur � grand seigneur? Puis, l'enveloppe qu'�tait son corps ectoplasmique s'�tait dissous, renvoyant du m�me coup l'�me noire de Roomn dans son corps vieillissant. A quatre-vingt ans, donc vingt-cinq ans apr�s son premier contact avec LE d�mon, il �tait mourant. Toutes ces ann�es g�ch�es, tout ce savoir perdu. Pourquoi l'humanit� est-elle si injuste? Dans le monde des esprits, tous l'attendaient. Mais pourquoi? De jours en jours, ses habilet�s d�clin�rent � son grand dam. Plusieurs de ses ennemis le guettait, attendant eux aussi sa mort. Une nuit de pleine lune, l'in�vitable arriva, il tr�passa?

R�f�rence � Roomn, le seigneur des d�mons, celui qui usurpa le tr�ne de l'�volution?

(extrait du Sablier du temps)

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Au moment ou Esteban Wellan expira, Roomn s'�leva au rang d'esprit majeur. Il avait maintenant tout ce dont il avait besoin pour r�ussir. Une arm�e, un monde a conqu�rir et une vengeance. Plus d'inconv�nient physique, juste un vague attachement a ce corps putride qui avait �t� sien. Le plan des esprits abondait en connaissance, mais, sut-il un peu plus tard, le plan primaire �tait d'une importance capitale s'il voulait s'�lever plus haut dans la hi�rarchie des puissances. Les esprits sont puissants, mais ils n'ont que peux de prise sur le monde mat�riel. Aussi se rappela-t-il comment Esteban Wellan avait v�cu � cheval sur deux mondes. L'ann�e suivante, Roomn se r�incarna. Se servant de ses contacts et de ses connaissances, il �vita l'oubli de ses vies ant�rieures (L� �tait le privil�ge des esprits majeurs). Son incarnation trompeuse, il l'accompli sur le corps d'une enfant de dix ans, elle se nommait Dalia MacArthur. Ses parents �taient de riches nobles, aussi en eut-il la vie facilit�e. Ainsi il continua son �tude des forces obscures.

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C'est � cette �poque qu'il rencontra pour la premi�re fois un ennemi de taille qui lui resterait, Ragnar Tempus?

R�f�rence a Dalia, la femme du temps, alias, le b�ton du temps, et Ragnar Tempus, le dieu de l'�volution et son conflit avec le seigneur des d�mons? (extrait du sablier du temps)

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4

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Comment Roomn pouvait-il savoir qu'il avait enfreint la seule loi du cycle �volutif humain en se r�incarnant avec sa m�moire? Dalia, devenu une belle jeune femme (c'�tait huit ans apr�s) s'enferma de plus en plus avec ses bouquins, ses parents s'inqui�t�rent, mais ils la savaient d'une intelligence exceptionnelle. Ce n'�tait pas tant qu'elle lisait, mais ce qu'elle lisait qui tourmentaient ses g�niteurs. Parfois, elle se parlait toute seule. La seule chose qui avait pouss� les parents a ne pas intervenir �tait qu'elle �tait toujours serviable, et d'une gentillesse avec tout ceux qui l'entouraient que c'eut �t� un crime de la bl�m� de quelque chose. Mais un jour, des cris les tir�rent de leur lit, des hurlements de terreur plut�t. Ils avaient beau frapp� sur la porte de sa chambre, mais elle �tait barricad�e de l'int�rieur.

? Elle hurlait, hurlait a s'en d�croch� la m�choire, Batzuzu se tenait devant elle. La chaleur insoutenable qu'IL d�gageait aurait suffit � embras� n'importe quoi, mais rien ne br�lait. Elle haletait, transpirait, criait, mais lui demeurait silencieux. Le regard per�ant de la cr�ature la p�trifiait de terreur. Ce n'est qu'a ce moment qu'elle cessa de cri�, elle s'�claircie la voix d'une toux et dit�:

- Tiens tiens! Toute une deuxi�me rencontre on dirait? De la fum�e sortait par bouff�e des naseaux du d�mon et de sa gueule b�ante suintait une bave �c?urante entre ses crocs de grosseur disproportionn�s. L'ambiance �tait si intense qu'aucun des deux occupants de la pi�ce ne remarqua que les parents de Dalia �taient sur le point d'enfonc� la porte. Quand le seigneur parla, plusieurs choses se produisirent en m�me temps�:

- Cherches-tu les ennuis, Roomn? Sa voix grondante fit vibr�e les murs et fit l'effet d'un �cho sinistre. Puis, sans remarqu� que la chaise qui �tait contre la porte tombait, le d�mon rajouta�:

- Tu les as trouv�? Cette rencontre resterait a jamais marqu� au fer rouge dans l'�me noire de Roomn. La chaise �tait tomb�e et les parents (ses parents) de Dalia �taient entr� en trombe. Son p�re fut prit d'une attaque cardiaque, tandis que sa m�re perdit conscience a la vue du d�mon. Batzuzu �clata de rire, un rire ignoble et caverneux. L� encore, il n'avait pas remarqu� un signe important, le temps �tait fig�. Batzuzu ne laissa pas voir sa panique, il ne pouvait plus se t�l�port�. Pour parachev� leurs terreurs communes, une voix venu de nulle part se fit entendre�:

- Vous allez trop loin, l'�volution est une chose immuable. Se servir de la vie d'autrui pour son profit personnel, c'est entrav� mon pouvoir et je d�teste �a! Dans cette voix, il y avait de l'autorit�, mais aussi une majest� dominante. Quand on entendait cette voix, on n'avait pas envie de la contredire.

- Montre-toi larve! Hurla Batzuzu, au comble de la col�re. Ni Dalia, ni Roomn ne parla, trop impressionn� par cette voix outre plan. Roomn en tremblait presque d'excitation, une cr�ature plus puissante que le seigneur des d�mons intervenait, c'�tait presque trop beau. L'air prit une densit� statique quelques instants, puis, une tache sombre se mat�rialisa entre le d�mon et l'humaine. Une tache plus noire que la nuit, le n�ant. La tache prit de l'expansion jusqu'a prendre une morphologie humaine, mais il ne s'agissait encore que d'une ombre. L'ombre blanchit, des traits se form�rent, les deux (spectateurs) �taient absorb� par le ph�nom�ne. Qui se trouvait derri�re cette ombre? Quand la tache fut compl�tement dissip�e, un homme se dressait entre eux. De grande taille, il avait des traits enfantins. Ses longs cheveux plus noirs que la nuit descendaient en cascade sur ses �paules et son regard, son regard vide comme le vide lui-m�me, noir sur fond noir �tait terrifiant. Un homme, s'il s'agissait bien d'un homme, le d�mon et la femme en conclurent qu'il s'agissait l� d'un homme parfait. Le dos droit, l'air digne, il fixait le Batzuzu droit dans les yeux. Il doit s'agir d'un mage, en conclut Roomn, intrigu�. La tension �tait a son maximum quand l'homme myst�rieux parla�:

- Serais-tu muet tout d'un coup? Aucune �motion, aucun sentiment ne trahissait sa voix, tel le chant des anges, elle �tait m�lodieuse, la voix d'un dieu.

- Qui es-tu? Cracha Batzuzu, a peine remis de l'apparition remarqu�e de l'ombre et irrit� d'�tre ainsi provoqu�. Roomn garda prudemment le silence. Surtout lorsqu'il remarqua une deuxi�me ombre qui se manifestait un peu en retrait. L'homme se fendit d'un demi-sourire et r�pondit�:

- Je suis Ragnar Tempus, Dieu de l'�volution et ma�tre du temps. Je suis le pass�, le pr�sent et le futur. Je suis partout a la fois et nulle part. J'entends tout et je vois tout. La vie humaine est sacr�e! Je ne permettrai pas que des d�mons ou des aspirants d�mons en abusent pour leur profit. Je vous le dis, ceci est mon premier et dernier avertissement? La deuxi�me ombre avait termin� son apparition, il s'agissait d'un double parfait de celui qui parlait, mais il tenait un joyau a la main, un diamant rouge. La r�action de Batzuzu fut si stupide qu'il s'en mordit les doigts plus tard.

- Je me moque de ce que tu es! Fulmina-t-il. Je suis le seigneur des d�mons et cet avorton (il pointa Dalia d'un de ses doigts �cailleux) m�rite que je mette fin a son existence! Le sourire de Ragnar s'effa�a lorsqu'il croisa le regard de Dalia, il paru m�me troubl� un infime instant. C'est alors que son double s'avan�a vers le d�mon.

- Tu n'es pas de taille � lutter contre nous petit d�mon, tu aurais beau leva une arm�e, tes efforts serait risible contre la frappe de l'�volution. Comme je ne suis pas un mauvais bougre, je vais te laisser l'occasion de t'enfuir, si tu reste, tu devras m'affronter! Je suis Vilon Notwish, et je suis un moctor, ma�tre d'entre les ma�tres et tu n'as aucune chance n'on plus contre moi. L'orgueil si particulier aux d�mons fut sa perte. Batzuzu leva ses quatre membres arm�s et tenta d'agripp� Ragnar de son fouet �tincelant, celui-ci esquiva avec souplesse et sans difficult�. C'est alors qu'une voix s'�leva(celle de Vilon)�:

- Ton �me noire m'appartient,

je la fais mienne!

Par la force de mes anc�tres,

je te dissous!

Aussit�t, le seigneur des d�mons perdit de sa consistance. Hurlant des injures, des cris de frustrations, son dernier regard fut pour Roomn. Il fut aspir� par la lueur �mise par le diamant rouge, une prison de cristal. Notwish regarda le joyau avec satisfaction et son regard tomba sur les mortels pr�s de la porte. Sans pr�t� attention a Dalia, il se dirigea vers eux. Ragnar d�clara�:

- Je crois que tu peux faire une exception! Ils n'ont pas m�rit� un tel sort. Moi, je vais m'occuper de lui.

- Qu'est-ce que vous voulez, s'enquit Dalia, presque dans un murmure de sa voix f�minine a croqu�.

- �a va, Roomn, ce vieux truc ne fonctionne qu'avec les imb�ciles! Tu n'es pas humain, tu n'as fait que te servir de l'existence et du corps de cette malheureuse! Tu dois comprendre que ce que tu as fait est irr�parable! Roomn eut la surprise de voir (ses parents) se relev�, au sommet de leurs formes et quitt� la pi�ce sans un regard pour "elle".

- C'est un moyen comme un autre, les humains sont faibles et mall�ables. Ils ne sont l� que pour nous servir! Sa deuxi�me erreur.

- Qui crois-tu que je sois mis�rable petite charogne pour me d�bit� de tel sornettes?! Tu paieras pour tes crimes, Roomn! Les esprits majeurs doivent demeurer dans leurs mondes, ainsi vont les choses, et chaque chose a sa place! Roomn/Dalia allait ouvrir la bouche, mais Ragnar le/la fit taire d'un geste de la main. Je vais te faire passer l'envie de recommenc�? Ainsi il commen�a sa fameuse litanie�:

- Par la frappe de l'�volution,

Je te bannis!

Par le temps et les plans,

Le dieu marqua une pause, les hurlements psychiques de Roomn �clat�rent, ainsi que le corps de Dalia s'agita de spasme violent, du sang lui coulait sur joue. Plus rien n'existait plus autour d'eux, seulement le vide intemporel du n�ant. Ragnar continua d'une voix vibrante du pouvoir qui faisait de lui bien plus qu'un simple dieu�:

- Je marque ton �me du sablier en mouvement perp�tuelle? A ce moment, le vide, le n�ant (se pr�cipita) par le trou laiss� sur la tempe droite (ce m�me trou qui saignait un instant plus t�t), un sablier noir n�ant fut grav� a m�me la chair de ce joli minois. La frappe de damnation du ma�tre du temps. Ainsi, Dalia s'effondra, Roomn avait d�sert� son corps. Ce qui arriva � Dalia par la suite demeura inconnu de Roomn pendant de long mill�naire. Mais il l'apprit plus tard � ses d�pends et s'en mordit les doigts?

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Ainsi naquit la rivalit� entre le dieu et le d�mon, avant m�me que Roomn n'en devienne un? R�f�rence � Ragnar Tempus le dieu de l'�volution et son jumeau le moctor, le chasseur?

(extrait du sablier du temps)

R�f�rence � Dalia, la femme du temps et sa rencontre avec Roomn, le marchand des �mes?

(Extrait du marchand des �mes, la suite du sablier du temps)

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Cet entretient avait engendr� une ambition nouvelle chez Roomn, il avait fui le corps de la fillette juste a temps. Ces "hommes" si s'en �taient lui avait coup� le souffle. Sans m�me une petite difficult�, vaincre le seigneur des d�mons. Ils s'�taient nomm�, mais qui �taient-ils vraiment? Jamais il n'aurait de r�ponse a sa question. Mais une flamme nouvelle brillait en lui. Ce joyau, le joyau que tenait ce Vilon Notwish, il lui fallait ce joyau. Alors il se r�signa a demeur� dans le monde des esprits tout en cherchant des informations sur les intriguant qui lui avait sauv� la peau sans le vouloir. Des r�ponses, il en trouva, mais il ne s'agissait que de supposition, personne ne savait vraiment quelque chose a propos de ce Tempus. Le seul renseignement fiable que Roomn obtint lui vint d'une vampire. Jusqu'� sa mort, Esteban n'avait jamais eu connaissance que ces cr�atures existaient bel et bien, mais sa mort lui avait apport� un lot de connaissance gratuite. Une vampire lui raconta ce qu'il voulait savoir, elle se nommait Vladora. Elle �tait d'une magnifique beaut�, une cr�ature digne du paradis, bien qu'un esprit n'�prouve aucun d�sir charnel, Vladora fit na�tre un trouble dans son �me. Son regard de pr�dateur, ses mouvements f�lins et ses v�tements provocant faisant a Roomn un effet plut�t d�sagr�able. Elle lui faisait l'effet de n'�tre rien. A part son caract�re de cochon et sa f�cheuse habitude de vouloir toujours avoir le dernier mot, elle �tait parfaite. Il lui avait fallu une patience monstre pour lui soutir� les renseignements qu'il convoitait et il avait toujours l'impression qu'elle s'amusait avec lui, qu'elle passait le temps. Elle se disait la seule vampire arpentant les mondes. Elle disait un tas de choses, elle avait aussi affirm� avoir d�truit tout les autres par pur caprice. Roomn la croyait. A plusieurs occasion, il la vit combattre et il savait qu'elle ne mentirait pas sur un sujet o� il pouvait me renseigner. Roomn le fit quand m�me, et il d�couvrit une chose �tonnante. A vrai dire, elle n'avait pas vraiment tu� tout ses semblables, il en restait un. Damien, son fr�re de sang. Jamais Roomn ne lui en parla, il ne savait pas pourquoi, mais cette v�rit�, il ne devait pas la dire, n'y m�me la retenir, n'y m�me y pens� lui avait envoy� une voix subliminale avant qu'un trou noir se forme dans sa m�moire. En revanche, Vladora lui r�v�la ce qu'�tait un moctor et elle �claircit plusieurs point concernant le joyau. A ce moment, il dut se r�signer, jamais il ne mettrait la main sur cet artefact. Il avait quand m�me plus d'un tour dans son sac, pourquoi n'en fabriquerait-il pas un bien a lui. Il pourrait l'investir de ce qu'il voudrait. Sur ce, il d�cida quand m�me de demeur� pr�s de la buveuse de sang quelques temps, au moins il �tait en s�curit� avec elle. Tant qu'il r�pondait � ses interrogations bien s�r. Un �change de bon proc�d�, qui aurait crut �a possible entre ces deux-l�?

R�f�rence a Vladora, la dame de la nuit, la d�esse des vampires?.

(Extrait du sablier du temps)

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Au d�but, cela demeurait tout simple. Elle tuait, lui regardait. Mais tous deux se lass�rent vite l'un de l'autre, leurs diff�rences tant physique que mentale ayant prit le dessus. Apr�s tout, il n'�tait qu'un esprit, n'arr�tait-elle pas de lui rappel�, sans cesse. Vladora devenait de plus en plus capricieuse, Roomn la quitta pour ne la revoir que des mill�naires plus tard. Alors il entreprit une autre exp�rience de possession, plus sinistre encore que la premi�re. Son propre corps. Bien s�r, il n'�tait r�duit qu'a un sac d'os maintenant. Mais s'il le reconstituait, il pourrait l'am�liorer m�me. Il avait entendu des �chos de voix en parl� quelques temps plus t�t. Sans savoir si une telle exp�rience �tait possible dans son cas, il se mit � l'�tude. Ses recherches portaient surtout sur la n�cromancie, la sp�cialit� d'Esteban Wellan. Il d�couvrit qu'il lui fallait d'abord conclurent un pacte d'alliance avec un n�cromancien encore en vie. Il en connaissait plusieurs, ses contacts feraient bien l'affaire. Roomn n'avait jamais vraiment perdu contact avec le monde des vivants, alors tout allait bien de ce cot�. Il devait s'assur� que le mage noir qu'il choisirait serait en mesure de trouv� sa s�pulture, Roomn aimait moins cette id�e. Voyez-vous, aucun mage noir n'est vraiment de confiance, et il fallait avoir vachement confiance en quelqu'un pour lui permettre de d�terrer son cadavre. Il d�nicha quand m�me un mage d�butant qui �tait pr�s a tout pour r�ussir. Une seule chose lui manquait, et il �tait s�r d'avoir des ennuis avec ce petit d�tail. Le sacrifice d'une vierge. Roomn �tait loin d'avoir oublier sa premi�re rencontre avec le dieu de l'�volution et il �tait certain de la divinité interviendrait s'il sacrifiait une autre vie. Il m�dita longuement sur cette crainte, puis vint l'indiff�rence. Que ferait-il de son existence s'il laissait la peur l'envahir? Il sauta le pas et le fit quand m�me. L'esprit donna les derniers d�tails au mage et l'enjoignit de se mettre au travail s'il voulait que l'exp�rience aboutisse. Ce petit cr�tin de mage le consid�rait d�j� comme un archimage, un mentor. Quel imb�cile, il n'en sera que plus facile a manipul�. Roomn �tait pr�t, fin pr�t, mais l'inexp�rience du jeune mage lui faisait perdre un temps fou. Ce jeune mage, Stebben, se nommait-il. Enfin, il s'�tait choisit un nom de magicien vraiment stupide, Sak, ce qui veux dire, le d�mon. Fallait-il �tre un idiot ou seulement fou pour ainsi provoqu� les entit�s d�moniaques? Roomn lui avait fait dicter des notes interminables sur la proc�dure du rituel de r�incarnation, mais le connard se bornait � les oublier. Il fallait vraiment qu'il fasse tout lui-m�me? L'exasp�ration fit na�tre une autre id�e, mais il n'aimait pas trop le fait de faire profiter a un parfait incapable ses envo�tements. Il le fit quand m�me. Du temps qu'il �tait encore Esteban, sa m�moire n'�tait pas infaillible, a vrai dire elle �tait quasiment nulle vers la fin de sa vie. Alors il avait con�u un �lixir. Cet �lixir avait la propri�t� de d�cupl� la m�moire du sujet, pour environ vingt-quatre heures. Il y avait des effets secondaires, mais le jeu en valait la chandelle, non? Maux de t�te, vomissement, vieillissement d'une ann�e aussit�t le d�lai expir�. Roomn lui assura qu'il n'y en avait pas et idiot vint tout emball�. Fallait encore qu'il puisse le concevoir. Sak mit au point l'�lixir la journ�e m�me sous la direction de Roomn. Enfin ils allaient pouvoir passer aux choses s�rieuses. Dans la semaine qui suivit, le rituel fut pr�par� de fa�on m�ticuleuse. Aucune erreur n'�tait permise. Quand le jour J arriva, tous deux �tait pr�t. Sak surprit Roomn, il avait apprit. Le jeune mage �tait maintenant un initi� gr�ce � l'enseignement de l'esprit majeur. Il devenait m�me ambitieux, Roomn se promit de surveill� ses moindres gestes quand il aurait absorb� la potion de m�moire?

R�f�rence a l'enl�vement de Ragnar Tempus dans la salle de conseil divine par le seigneur des d�mons et a Sak, le seigneur des neufs enfers?

(Extrait du sablier du temps, chap. 8 et pour Ragnar et chap. 16 pour Sak)

� Par Patrick Fournier, tout droit r�serv�

2000 ChaOs production

L'arnaque

Comme a tous les matins, Geoffrey se leva � grand peine, il avait pass� une nuit effroyable. Se tournant d'un cot� et de l'autre, cela lui avait prit plusieurs heures a atteindre le sommeil. Son radio-r�veil l'avait tir� du monde des r�ves qu'il aimait tant. L'insomnie ne pouvait plus mal tomber pour lui, un lunatique de nature. La bouche p�teuse et les cheveux en batailles, en plus des plaies de lit lui z�braient son visage. Il mit en marche la cafeti�re et s'en fut dans la douche. Il avait tout le temps car son travail n'�tait pas bien loin et il �tait en avance. V�g�t� dans la douche le matin �tait pour lui un moment paradisiaque de la journ�e, alors la pire chose qui pouvait lui arriver�: Plus d'eau chaude. Cela lui prit environ une demi-heure, ensuite, il s'habilla tranquillement et but religieusement le liquide br�lant en lisant son journal. Jamais il n'aurait pu se douter de ce qui l'attendait. Comme a tous les matins, son rituel �tait le m�me, inchangeable. A trente-deux ans, Geoffrey vivait seul dans un petit appartement et ne sortait que rarement. Il n'avait que peu de besoin, son salaire lui �tait plus que suffisant pour bien vivre. Meubl� modestement, son logement �tait assez bien et tout �tait toujours immacul�, il �tait m�ticuleux comme mec. Il �tait dessinateur de bande dessin�, jamais il n'avait suivit de cours, son talent �tait un atout bien suffisant. L'imagination de cet homme ne pouvait �tre d�crite qu'en un mot�: Morbide. Aussi ridicule que cela puisse para�tre, il avait prit l'habitude de se lev� trois heures a l'avance, comme �a, il pouvait se d�tendre. Ce matin-l� ne faisait pas exception a la r�gle, du d�but a la fin, il parcourut le journal, lisant le moindre mot, assimilant la moindre id�e. Enregistrant toutes ces informations nouvelles comme un robot a l'int�rieur de son esprit, il resta silencieux, dig�rant les bonnes, rejetant les mauvaises nouvelles. Un jour, il trouverait ce qu'il cherchait. Que cherchait-il? Manifestement, il l'ignorait lui-m�me mais inconsciemment, il �tait toujours d��u a la derni�re page du journal. Comme s'il n'y avait pas trouv� quelque chose dont il avait besoin ! Il ne d�jeunait pas, son caf� lui suffisait jusqu'au d�ner. Jamais il ne faisait preuve d'initiative et ne pourrait vivre sans un plan bien d�fini de son emploi du temps. �videmment, son patron l'exploitait a tout bout de champs, profitant de sa passivit�. Geoffrey demeurait ponctuel et appliqu� dans tout ce qu'il faisait, il �tait un employ� mod�le que tout le monde regardait avec m�prit. Bien s�r, tout a un prix. Les autres ne l'aimaient pas parce que lui ne vivait que pour son travail, eux n'�tait pas de taille pour une promotion. Personne ne pouvait se dout� qu'il n'�tait pas toujours (l�). Parfois, son esprit l'entra�nait ailleurs, pendant que son corps vaquait � ses occupations quotidiennes. Pour rien au monde, il ne d�rogerait � son plan de vie. Geoffrey ignorait ce qui se passait pour la bonne raison qu'il n'�tait pas vraiment Geoffrey, seulement son enveloppe charnelle. Les p�riodes d'absences de Geoffrey de son corps s'�taient multipli�. Cela faisait maintenant une semaine qu'il n'�tait pas l�. Il lava sa tasse a caf�, l'essuya et la rangea. Ensuite, il prit son manteau et quitta pour le bureau?

...Englu� dans une toile spectrale, l'esprit de Geoffrey voyait p�lir son cordon de vie. Bient�t, son corps mourrait et lui avec. Comment avait-il put �tre si imprudent? Il avait vite, tr�s vite et il avait �t� stopp� net. Ainsi, la double-vie de Geoffrey prendrait fin. C'�tait si injuste. En tant qu'esprit, il s'�tait forg� une place dans le monde spectrale. Tout �tait si magnifique ici compar� a son monde a lui. S'il ne r�ussissait pas a se d�gag�, son fil d'argent s'�tiolerait et s'�vaporerait. Le corps ne peut survivre sans l'esprit. Programm� son corps a vivre a sa place n'avait rien eu de compliqu�, en fait, il avait eu de l'aide. Halliz Dog, un esprit majeur s'�tait pr�sent� a lui et lui avait propos� un march�. Halliz le conseillait et lui, il n'avait qu'a lui accord� son �me a sa mort. Plus le temps passait, plus il �tait s�r que l'esprit voulait l'arnaquer. Mais il ne pouvait plus reculer, les voyages hors du corps lui �taient maintenant indispensables, comme une drogue. Pire que le diable en personne, Halliz ne cessait de le pouss� a aller plus loin et toujours plus loin. Le probl�me �tait que maintenant, Geoffrey �tait vraiment TROP loin. Son cordon argent� �tait �tir� au maximum et il �tait prit dans une toile d'ectoplasme, prisonnier. De plus en plus rapproch�, ses absences d�truisaient a petit feu son corps, le rendant suicidaire, mais Geoffrey ne pouvait s'en rendre compte quand il n'y �tait pas. Pi�g�, il l'�tait, restait a savoir si c'�tait bien Halliz Dog qui l'avait dup�, il fallait qu'il le sache avant de mourir. Sa frustration n'avait pas d'�gale, il venait de faire une d�couverte qu'il aurait put utiliser avec son corps, mais maintenant, il doutait m�me d'y retourn� un jour. La magie, avait-il d�couvert, �tait un simple mot, les pouvoirs venaient a ceux qui savaient o� les chercher. Et lui savait, mais c'�tait inutile maintenant. Son corps n'�tait plus qu'un fil quand devant lui un grand �cran se mat�rialisa, un �cran sur la r�alit�. Il se vit lui-m�me, traversant la rue d'un pas machinal sans regard�. Il vit un autobus se dirig� vers son corps, il ne le voyait pas, puis son corps fut catapult� vingt pas plus loin. Quand il tomba sur la chauss�e, un autre v�hicule ne put l'�viter, la voiture lui passa dessus. BOOM, une autre fois. Geoffrey impuissant assista � sa propre mort, la derni�re chose qu'il vit�: Son cordon d'argent se rompre?

...Une femme hurlait a s'en d�croch� la m�choire, son regard riv� sur le corps inanim� de l'homme qu'elle venait de heurt�. Elle ne l'avait pas vu arriv�, toute la circulation semblait arr�t�, comme si la mort elle-m�me se trouvait sur place. L'homme �tait couch� dans une position impossible et ne bougeait pas. Il y avait du sang partout et une foule s'attroupait autour du d�funt. La marre de sang grandissait a vu d'?il et personne ne bougeaient, comme p�trifi� d'horreur. Par chance, quelqu'un avait eu la pr�sence d'esprit d'appel� du secours et l'ambulance ne tarda pas. En h�te, les ambulanciers se pr�cipit�rent sur les lieux, dispersant la foule du m�me coup. L'homme �tait mort, constata un des infirmiers. Le ciel se couvrit a ce moment, il devint noir comme la nuit et des �clairs le z�br�rent. Personne ne regardait plus le corps, mais la marre de sang semblait s'�pong� d'elle-m�me, comme aspir� par le corps. Quand plus une goutte de sang ne fut par terre, le soleil revint et certain repos�rent le regard sur l'homme mort. Horrifi� tout a coup, la foule vit qu'il n'y avait plus une goutte de sang par terre. Tous recul�rent instinctivement quand le corps bougea. Il bougeait r�ellement, comment �tait-ce possible, tous �taient p�trifi�s, n'osant pas boug�. Quand IL se leva, il ne portait aucune blessure, son regard rougeoyait et sur sa bouche, un petit sourire effront� �tait visible. Quand le cadavre parla, plusieurs s'�vanouirent�:

- On me nomme Halliz Dog, je suis la peste qui vous ronges!!! Le fl�au de l'humanit�?

La gitane

Tom �tait un homme rationnel et aimant. Sa femme Johanne et ses deux bambins, Jaffe et Orby ne manquaient de rien. Il adorait ses enfants, il aurait donn� tout l'or du monde pour qu'ils soient heureux et en bonne sant�. Une petite famille comme on en voix a la t�l�, parfaite. Depuis la naissance du premier, Tom ne sortait pas beaucoup, mais il n'en avait pas besoin, sa famille �tait l� pour lui et c'�tait bien ainsi. Tant�t il jouait aux autos de course avec Orby, le plus jeune, et apr�s il apprenait � faire de la bicyclette a Jaffe. Sceptique de nature, il �tait ce qu'on peut appeler un Thomas. S'il ne voyait ou ne comprenait une chose, c'�tait qu'elle �tait fictive. Le fait de ne pas prendre au s�rieux les superstitions et les l�gendes causa sa perte. Un jour, il emmena sa famille a la f�te foraine du village. Il n'appr�ciait pas particuli�rement l'endroit, mais les enfants adoraient, alors il s'�tait r�sign� en gentil papa. Quand il parvint au parking de l'endroit, il vit que la f�te devait attirer des tonnes de gens, le stationnement �tait plein. Tom n'eut cependant aucun mal a se trouv� un espace pour gar� sa vieil Oldsmobile. Ainsi se rapprocha-t-il d'un destin fun�bre?

...Les petits s'amusaient comme des fous dans les auto-tamponneuses lorsque Tom remarqua pour la premi�re fois le petit kiosque un peu en retrait du reste. Aucune indication, rien ne d�montrait qu'il y avait une quelconque activit� a l'int�rieur. Mais Tom fut intrigu� par cette petite tente aux couleurs sombres. Avisant sa femme qu'il partait faire un tour, il s'y rendit sans se rendre compte que son c?ur battait a tout rompre. Plus que dix pas et il atteindrait l'abri de toile, il transpirait � grosse goutte et l'ignorait de toute �vidence. Quand une jeune femme aux yeux noisette ouvrit la porte de la tente et lui fit un geste invitant, il n'eut aucune h�sitation, m�me morale. Il entra dans la tente et la porte se ferma derri�re lui. Personne ne l'avait vu entr�?

...La femme �tait mince et s�duisante. Sa chevelure noire �tait tress�e avec d�licatesse et ses yeux noisette lui donnaient un air innocente. Elle souriait, mais ne parlait pas. Son regard ne le l�chait pas, comme si elle le voyait � nu. Malgr� l'impression qu'il avait qu'elle lisait ses pens�es, Tom �tait un rationnel, alors il ignora l'attitude de la demoiselle. Quand elle parla, ce fut avec un accent prononc�:

- Vous avez bien fait de venir jusqu'ici, monsieur! Une si belle femme, elle �tait parfaite. Des pens�es du genre�: Rien ne m'emp�che de regard� le menu. Lui venait en t�te.

- Pourquoi, qu'y a-t-il ici? Demanda-t-il, curieux, mais tombant sous le charme de cette femme qui l'aga�ait manifestement.

- Rien, r�pondit-elle simplement, le regard innocent.

- Pourquoi ai-je bien fait de venir dans ce cas? Demanda-t-il, se demandant tout a coup ce qu'il faisait dans cette tente, d�boussol�. Le regard de la femme se fit s�rieux�:

- Mon cher petit Tom, si vous n'�tiez pas venu ici, vous auriez pu mourir!

- Quoi!!?? S'exclama Tom, brusquement.

- Une explosion aura lieu et tout le monde mourra, sauf vous, puisse que vous �tes l�! D'�tre venu ici t'auras sauv� la vie! Confus, Tom ne comprenait pas ce qu'elle venait de lui dire, cela ne pouvait �tre qu'une fumisterie. Quand un bruit sourd retendit, une explosion, il la crut enfin, mais il �tait trop tard. Il quitta La tente a toute vitesse, mais il �tait trop tard. Ce qu'il vit lui fit monter les larmes aux yeux, il n'y avait plus d'auto-tamponneuses, tout le monde �tait mort, y comprit sa famille?

Qui est prit, qui croyait prendre?!

Suzy avait une belle personnalit�, des amis (es) et confidents, bref, elle �tait tr�s bien entour�e. Tous l'aimaient et l'�coutaient, elle savait qu'elle avait de la chance, mais la m�ritait-elle? Suzy avait une double-vie, la nuit, elle �tait la ma�tresse du diable. Sa vie �tait parfaite, ainsi que ses nuits �taient un paradis de luxure. Seulement voil�, Satan ne l'avait pas fait venir a lui depuis une bonne semaine et elle commenc� a se languir de ses caresses, de son incroyable force dominatrice. Son secret �tait bien gard�, IL avait choisit une jeune femme irr�prochable que personne ne soup�onnerait. Son but? La satisfaction de souill� une vierge �tait d�j� une excellente raison, mais elle �tait diff�rente. Elle aimait �a!

� Par Patrick Fournier, tout droit r�serv�

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